Après plus d’une décennie de non catégorique, Tesla serait enfin prête à ouvrir la porte à Apple CarPlay dans ses électriques. D’après Bloomberg, la marque testerait en interne une compatibilité longtemps bannie au nom du “tout intégré” maison. Un vrai pivot pour Elon Musk, qui voulait jusque‑là garder la main sur chaque pixel de l’interface. Si CarPlay débarque, ce sera autant un choix stratégique qu’un clin d’œil aux conducteurs ultra connectés.
Depuis le milieu des années 2010, Musk écartait Apple CarPlay et Android Auto, convaincu que l’écosystème Tesla suffisait amplement. L’argument: navigation, streaming, commande vocale, tout est déjà packagé. Sauf que la demande n’a jamais faibli. Selon McKinsey, près d’un tiers des acheteurs de voitures neuves considèrent CarPlay ou Android Auto comme un critère déterminant. Et l’absence de ces services peut devenir rédhibitoire au moment de signer. Résultat: certains clients rayent Tesla de leur short‑list. Les lignes bougent pourtant, et ce tabou pourrait bien tomber plus tôt qu’on ne l’imagine. Reste une certitude: les usages mobiles dictent désormais les attentes à bord des voitures.
D’après Bloomberg, des essais sont en cours sur les modèles actuels. L’idée: afficher CarPlay dans une fenêtre au sein de l’OS Tesla, sans remplacer l’ensemble du système. Priorité à la version sans fil classique, pas au futur CarPlay Ultra capable de piloter la clim, l’instrumentation ou des écrans étendus. Avantage maison: un simple déploiement OTA pourrait suffire si les tests sont concluants, avec une mise à jour à distance qui activerait la nouveauté sur un large parc. Le calendrier précis reste encore gardé secret.
Alors que beaucoup de constructeurs veulent réduire leur dépendance à Apple et Google, Tesla opterait pour l’ouverture. Un choix pragmatique: séduire davantage les marchés où l’iPhone règne, des États‑Unis à la Chine. Reste à voir si ce pas en avant restera limité à Apple ou s’il ouvrira aussi la porte à Android Auto. Pour les conducteurs, l’enjeu est clair: retrouver leurs apps préférées, la musique, la messagerie et la navigation, sans bricolage ni boîtiers externes. Cette compatibilité pourrait aussi réduire la friction à l’achat pour les switchers. La grande question: ce test fera‑t‑il partie d’une mise à jour logicielle majeure à venir? Réponse bientôt — en attendant, on garde un œil sur les écrans Tesla.
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