
Disparue des concessions européennes, la WRX STI n’a pas dit son dernier mot: au Salon de Tokyo, Subaru affiche clairement ses ambitions avec deux concepts qui remettent le badge STI au centre du jeu. D’un côté, le STI Performance‑B joue la carte du thermique très proche de la réalité. De l’autre, le STI Performance‑E ose le 100% électrique et un style totalement inédit. Deux visions, un même objectif: ressusciter l’esprit STI et montrer la voie pour les prochaines années, tout en testant la réaction des fans.
Le contexte n’est pas simple pour les sportives accessibles, chahutées par des normes plus strictes et des malus salés. La Subaru Impreza WRX STI, icône des spéciales et des jeux vidéo, a quitté la France depuis 2018 et s’est effacée des catalogues même aux États‑Unis et au Japon, où l’on se contente de finitions STI Sport au look affûté mais à la mécanique assagie. Pour ce Salon de Tokyo 2025, Subaru redonne pourtant de l’espoir: le blason STI revient sur deux prototypes complémentaires, l’un électrique qui trace la direction future de la marque, l’autre thermique qui flirte avec la série. Un message clair aux puristes et aux curieux: performance, grip et sensations restent dans l’ADN, avec une bonne dose d’innovation.

Le STI Performance‑B a tout d’une vraie: basé sur l’actuelle Impreza encore vendue sur certains marchés, il aligne les codes qui font vibrer la fan‑base. Ailes bodybuildées, prise d’air sur le capot, teinte bleue signature et aileron XXL: pas de demi‑mesure, l’auto assume son côté poster de chambre. Ce look, à la fois nostalgique et affûté, modernise l’ADN STI sans le dénaturer, comme un remix qui respecte le morceau original tout en boostant le tempo. Bref, le genre de silhouette qui fait scroller le fil et s’arrêter les pouces.

Côté technique, on reste sur les fondamentaux: transmission intégrale maison et moteur boxer quatre cylindres, la recette qui a fait la réputation de la WRX STI. Pas de chiffres pour l’instant, mais Subaru promet un concentré des meilleures techno maison, peaufinées année après année. Le hic, c’est la viabilité commerciale: entre normes et malus, une telle bombinette a peu de chances de traverser l’Hexagone. La marque y mise surtout sur l’électrique, avec des modèles comme le Solterra. Reste que ce Performance‑B prouve que l’esprit rallye‑ready est toujours là, et c’est déjà un gros signal envoyé aux puristes.
Passons au radicalement différent: le Performance‑E opte pour une motorisation à « zéro émission » et un gabarit bien plus massif. Look ultra démonstratif, jantes dorées, aileron qui claque et carrosserie bleue: les clins d’œil sont là, mais le design explore un territoire inédit pour Subaru. Par ses dimensions, ce concept vise clairement le segment des berlines sportives électrifiées type BMW i4 M60 et Hyundai Ioniq 6 N, avec une présence scénique encore plus marquée. En revanche, mystère sur la fiche technique: pas d’infos sur la puissance, l’architecture électrique ou la batterie. Subaru présente ce manifeste comme le fer de lance d’une nouvelle ère, mais sans dévoiler les coulisses. Traduction: concept statement aujourd’hui, possible pré‑série demain si l’accueil est au rendez‑vous. Et si la marque convertit son savoir‑faire en châssis et motricité en performances électriques, on pourrait tenir une vraie sportive zéro émission qui n’oublie pas l’adrénaline.

En filigrane, ce duel STI ravive les envies: de la fougue d’une BMW M3 au zéro émission, le rêve devient concret via une LOA souple et des garanties claires avec Joinsteer — piloter sans plomber le budget.

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