Le top des hybrides en France réserve une belle surprise: derrière la Renault Clio, le duo Peugeot 208/2008 s’empare des places d’honneur, et le 3008 n’est pas loin. Le pari de la marque au lion sur une hybridation légère très particulière porte donc ses fruits, même si la recette 48V n’est pas exempte de défauts. Et ce succès s’explique autant par la techno que par le positionnement des offres et des prix.
Les hybrides essence non rechargeables s’imposent plus que jamais comme le choix numéro un des automobilistes: ils pèsent désormais près de 43 % des immatriculations neuves, soit plus du double des électriques. Mais le terme «hybride» recouvre des réalités variées: difficile de comparer une mild hybrid incapable de rouler vraiment en 100 % électrique à une full hybrid façon Toyota, Renault ou Honda. Le système d’immatriculation ne différencie d’ailleurs pas encore clairement ces technologies, une clarification étant annoncée pour 2027, après un débat houleux autour du malus au poids.
Comme si ce n’était pas assez complexe, une nouvelle vague d’hybrides légers «améliorés» débarque: batterie 48V modeste, petit moteur électrique, mais possibilité de glisser à basse vitesse en zéro émission. Stellantis en a fait sa spécialité et peut se frotter les mains: selon des données de marché récentes, les Peugeot raflent la mise sur les hybrides essence non rechargeables. Le 2008 prend la 2e place avec 29 146 immatriculations, juste devant la 208 à 27 716 unités. Une seule full hybrid fait un peu mieux: la Renault Clio 1.6 E-Tech 145 ch totalise 30 819 exemplaires, tandis que le Captur, pourtant rival direct du 2008, apparaît seulement 9e avec 23 568 unités.
Cette percée du 48V à la sauce Stellantis tient aussi à l’offre produits: pour qui ne veut pas (encore) passer au 100 % électrique, le choix est vite fait. Le 2008 a supprimé le diesel et les essences classiques lors de son restylage. La 208 ne conserve une version non électrifiée qu’en entrée de gamme, avec un 1.2 PureTech au passé de fiabilité contesté. Certes, l’architecture reste proche sur les variantes hybrides, mais Peugeot a revu en profondeur la mécanique, remplaçant notamment la courroie de distribution par une chaîne. De quoi regagner la confiance, d’autant qu’une garantie de 8 ans vient rassurer les acheteurs.
Sur le segment des SUV compacts, le Peugeot 3008 devance nettement le Renault Austral: 26 242 contre 16 222 immatriculations. Même avec son restylage, l’Austral aura du mal à combler l’écart. Fait marquant: l’hybridation moins poussée du 3008 ne freine pas ses ventes. Mieux, elle lui permet d’afficher un prix d’appel inférieur (40 000 € contre 41 900 € pour son rival), un atout décisif quand la sobriété, l’agrément et les perfs sont un peu en retrait mais que les promos pleuvent. Côté fiabilité, notre formulaire fiabilité montre que ni l’un ni l’autre n’est irréprochable.
Heureusement pour Renault, le Symbioz, sorte de Captur rallongé, a déjà séduit 26 536 clients, majoritairement en full hybrid, sa version 1.3 mild hybrid de 140 ch n’ayant réellement démarré ses livraisons qu’en octobre. De son côté, Toyota profite un peu moins de son statut de pionnier: malgré des volumes encore très solides, les Yaris Cross et Yaris reculent d’environ 2 %. La fin de carrière pèse sur Corolla et RAV4, et le CH-R marque le pas. Résultat: ces modèles glissent au classement, tandis que Dacia place son Duster dans le top 10 en cumulant mild et full hybrid, tous en plein renouvellement.
*Entre janvier et octobre 2025
En filigrane de cette déferlante 48V, du bon sens d’une 208 au rêve d’une Porsche 911, le leasing (LLD/LOA) facilite le passage à l’hybride: mensualités claires, garanties et achat à distance via Joinsteer.
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