Mobilité verte

Stellantis tourne le dos à l’hydrogène et mise tout sur l’électrique

Stellantis tourne le dos à l’hydrogène et mise tout sur l’électrique

Clap de fin pour l’hydrogène chez Stellantis ! Après des années d’essai en coulisse sur les piles à combustible, le groupe a décidé de mettre un terme à cette aventure pour miser sur une stratégie 100 % électrique à court et moyen terme. Si la pile à combustible a longtemps été vue comme une alternative écologique, force est de constater que le rêve tourne court face à la réalité du marché. Jusqu’ici, Stellantis réservait l’hydrogène à ses utilitaires, mais cela n’a pas suffi à convaincre ni à faire décoller la filière auprès du grand public. Les initiatives institutionnelles restent timides et l’avenir de l’hydrogène se limite aujourd’hui à quelques usages très spécialisés.

La fin de l’hydrogène dans l’automobile ?

L’abandon de l’hydrogène par Stellantis ne signifie pas que tous les constructeurs jettent l’éponge. Certains acteurs, notamment asiatiques, continuent leurs recherches dans le domaine, refusant de croire que la batterie soit l’unique solution à la transition énergétique. Mais soyons réalistes, pour le moment, ils se retrouvent bien seuls à défendre ce créneau face à une véritable déferlante électrique. Stellantis le répète : l’absence d’un réseau solide de stations hydrogène, les investissements colossaux nécessaires ainsi qu’un manque d’incitations pour les clients rendent l’adoption massive des utilitaires à hydrogène improbable, du moins jusqu’à la fin de la décennie.

L’électrique plutôt que l’hydrogène

Les barrières qui ralentissent l’hydrogène sont multiples : quasi impossibilité de trouver une pompe, production encore trop gourmande en énergie ou peu verte, stockage ultra complexe et véhicules à des prix élevés. Stellantis préfère donc concentrer ses investissements sur l’électrique, un choix dicté autant par le marché que par la volonté de respecter les règles européennes sur les émissions de CO2. Miser sur la batterie, c’est une stratégie de rentabilité et d’efficacité à court terme : l’électrique devient le cœur de la mobilité, pour les pros comme pour les particuliers.

Pour Stellantis, pas question de s’éparpiller : « Le marché de l’hydrogène reste confidentiel, sans garanties de rentabilité avant longtemps. Nous optons pour des décisions claires afin d’être compétitifs et de répondre aux attentes de notre clientèle avec nos gammes électriques et hybrides, adaptées aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels ».

Désormais, c’est l’incertitude qui plane autour de Symbio, ex-partenariat hydrogène de Stellantis. Le groupe souhaite continuer à évaluer la situation pour protéger au mieux les intérêts de Symbio et de ses équipes, tout en restant engagé avec ses partenaires et collaborateurs.

Audric Doche

Journaliste passionné d’automobile (et un peu de vélo aussi). Accro à toutes les nouveautés du secteur, à l’environnement et tout ce qui booste la mobilité de demain.

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