Depuis la suppression des barrières physiques sur l’A13 et l’A14, le péage en flux libre révolutionne l’expérience des automobilistes : moins d’attente, un passage facilité, et un temps de trajet considérablement réduit entre Paris et Caen. Avec une promesse ultra séduisante – plus d’arrêt ni de barrière –, ce nouveau modèle séduit déjà la grande majorité d’utilisateurs. La preuve ? 94 % des passages sont réglés spontanément grâce à la vague du télépéage ou à des paiements différés sur internet ou en point de vente.
Ce système, qui s’est déjà imposé dans d’autres pays européens et qui a décollé en France depuis 2024, invite clairement à repenser nos habitudes de mobilité : passages express, télépéage utilisé par deux tiers des usagers pendant les rushs, et 120 000 automobilistes qui ont couplé leur plaque d’immatriculation à une carte bancaire pour être débité automatiquement. Au final, c’est jusqu’à 30 minutes de gagnées les jours très fréquentés !
Derrière l’apparente fluidité, la réalité se révèle plus contrastée. En brut, les chiffres impressionnent : 54 millions de passages, 3,2 millions de plaques différentes et près de 8 millions de clients particuliers depuis l’arrivée du péage libre. Mais ce succès cache un vrai défi côté gestion : le service client, par exemple, doit s’occuper de 40 000 vérifications ou régularisations chaque jour. Il s’agit souvent de contestations, d’erreurs de lecture de plaques ou de paiements non associés correctement.
Les agences de location de voitures sont particulièrement concernées : tant que le conducteur n’a pas été identifié, c’est le loueur qui reçoit la relance, ce qui génère d’importantes tâches administratives et agace autant qu’un embouteillage sur le périph. Même pour les particuliers, la lecture automatique des plaques n’est pas infaillible et quelques oublis ou erreurs de paiement viennent pimenter la gestion du service client ! À l’heure actuelle, on note d’ailleurs une relative tolérance sur les délais de paiement : même si les communiqués affichent 72 heures avant majoration, la pratique offre souvent une dizaine de jours supplémentaires avant d’être pénalisé… mais jusqu’à quand ?
Le tableau est prometteur : le péage en flux libre permet non seulement une circulation plus rapide et sans contrainte, mais contribue aussi à réduire l’impact environnemental avec moins d’infrastructures et plus de technologies connectées. Télépéage, plaques bancarisées… tout est pensé pour faciliter la vie des millenials comme des habitués de la route !
Mais si le modèle fonctionne déjà parfaitement au Portugal, pionnier européen en la matière, le système français reste en phase de rodage. Les enseignements tirés des premiers mois sur l’A13 et l’A14 sont positifs, même si quelques bugs et processus restent à affiner pour viser un parcours utilisateur sans faille. Si tout est fait pour optimiser l’expérience, il faudra sans doute encore un ajustement avant que ce nouveau réflexe devienne la norme sur toutes les autoroutes françaises.
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