Alors que la Renault Clio explose les scores contre la Peugeot 208 en France, l’histoire se répète à l’envers dans l’univers des SUV compacts. Ici, c’est le Peugeot 3008 qui bat clairement le Renault Austral, en réalisant deux fois plus de ventes sur les neuf premiers mois de l’année. Mais cette différence ne tient pas qu’au style ou à la notoriété : tout se joue aussi sur la stratégie de chaque marque, bien plus maligne qu’il n’y paraît.
En neuf mois, Renault a enregistré 35 000 ventes de plus que son rival Peugeot, surtout grâce à la Clio 5 qui cartonne. Mais en mode SUV, le 3008 grille la priorité à l’Austral, avec 31 099 immatriculations, contre 14 584 pour le SUV du Losange. Une sacrée claque pour Renault, qui s’explique avant tout par des choix stratégiques très différents entre les deux constructeurs.
Le Renault Austral s’est offert un lifting, mais le résultat sur les ventes ne suit pas vraiment. Avec des livraisons commencées timidement en été, ses chiffres plongent encore de 28 % en septembre. Sur l’année, la baisse atteint 27 %. De son côté, le Peugeot 3008 s’offre la belle vie, avec +29 % de ventes. Sa version électrique, unique sur le segment, cartonne aussi, avec une croissance de 120 % sur cette motorisation, ce qui représente un boost indéniable, même si cela reste une petite part du total. Et pendant que le e-3008 progresse progressivement, Renault assiste à un repli des ventes de son Austral… Même le Scénic fait mieux avec plus du double d’immatriculations sur la période.
La grosse surprise, c’est le Renault Symbioz, ce SUV Renault qui talonne et dépasse même son grand frère sur le marché français ! Fraîchement lancé, il a déjà séduit plus de 23 000 automobilistes et s’impose comme l’allié unexpected du conducteur malin. Au début, il offrait uniquement une motorisation hybride de 145 ch, la même que la Clio 5 ou l’Arkana, avant de passer récemment à 160 ch sans crever le budget. Même le petit 1.3 mild hybrid rend accessible son prix d’entrée pour attirer les jeunes fans de SUV.
À l’inverse, le Renault Austral resserre son offre. Exit le 1.2 turbo et le 1.3 mild hybrid : il ne reste que la version full hybrid de 200 ch. Mais son tarif démarre à 41 800 € là où le Symbioz affiche un prix canon à partir de 29 900 €, ou 34 300 € pour la full hybrid de 160 ch. Difficile de justifier un tel écart quand l’écart de taille entre les deux est de seulement 12 cm. Même avec un meilleur niveau d’équipement et de finitions, l’Austral se fait doubler par son petit frère dans le cœur des acheteurs.
Peugeot se concentre à fond sur son 3008 dans cette catégorie, ce qui rend son offre hyper claire pour les acheteurs. En face, Renault multiplie les options : Austral, Scénic, Symbioz, Arkana, pour un total de 54 479 immatriculations si on additionne tout. De quoi rattraper largement le 3008 sur le volume. Mais il y a un revers : développer cinq modèles différents, c’est forcément plus coûteux, même en mutualisant les plateformes et les pièces. Résultat : Renault mise tout sur la diversité, mais chaque modèle doit se démarquer pour ne pas être noyé dans la masse et garantir une belle réussite sur le marché dynamique des SUV français.
Transition logique, dans le monde de l’automobile où Renault et Peugeot rivalisent, le rêve de piloter une BMW Série 3 n’a jamais été aussi accessible grâce aux offres de Joinsteer en LLD, pour adopter le premium sans compromis.
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