
Commercialisé en France depuis moins de cinq ans, le Renault Arkana s’apprête déjà à tirer sa révérence. Le SUV‑coupé ne peut plus être configuré: seules des unités en stock restent disponibles dans le réseau, à saisir tant qu’il y en a. Une fin de parcours qui peut étonner, tant son lancement avait séduit grâce à un look de coupé, une habitabilité correcte et un rapport prix/équipements bien pensé. Cette sortie, pourtant, s’inscrit dans le plan produit du losange pour ce modèle fabriqué en Corée du Sud, alors que la demande s’est tassée.

Ambiance clairement moins festive pour Arkana: la page se tourne. Le premier SUV‑coupé de Renault n’apparaît plus sur le configurateur officiel et les commandes se limitent aux véhicules disponibles immédiatement. On recense encore 128 voitures neuves dans le réseau, selon les distributeurs, majoritairement prêtes à livrer rapidement. À une exception près, toutes sont animées par le même 1.6 E‑Tech full hybrid de 145 ch, unique offre au catalogue ces derniers mois. Ce bloc essence-électrique s’apprête d’ailleurs à quitter la scène chez Renault, remplacé par un 1.8 E‑Tech de nouvelle génération, inauguré sur Dacia Bigster puis étendu progressivement au reste de la gamme. À la clé: plus de puissance, une sobriété accrue et une boîte électrifiée revue. Seul le Nissan Juke, partenaire de l’Alliance, ne profite pas encore de cette mécanique. Entre normes toujours plus strictes, optimisation industrielle et recentrage de la gamme, l’arrêt d’Arkana s’explique autant par l’économie que par la stratégie.

Arrêt prématuré, vraiment? En France, les premières livraisons n’ont commencé qu’au printemps 2021, mais l’histoire d’Arkana avait débuté plus tôt: en Corée du Sud sous l’appellation Samsung XM3 Inspire, et même dès 2019 en Russie sur une base technique dérivée du Duster. À l’origine, il ne devait même pas débarquer en Europe; sa venue aura donc été un bonus malin pour occuper le terrain des SUV‑coupés chez un constructeur généraliste. Profitant d’une concurrence limitée et d’un positionnement tarifaire affûté, Arkana a connu un joli pic: année record en 2022 avec 31 638 immatriculations en France. La suite a été moins rose: sur les onze premiers mois de 2025, seulement 5 798 exemplaires ont trouvé preneur, soit une dégringolade de plus de 66 % par rapport à la même période de 2024. Une courbe qui a rendu inévitable la décision.
Dans le même temps, le récent Renault Rafale a déjà convaincu 7 648 acheteurs et s’impose comme le seul SUV‑coupé de la gamme Renault. Positionné nettement au‑dessus, il ne prétend pas remplacer Arkana: gabarit plus imposant, moteurs plus puissants, technologies high‑tech et soubassements partagés avec Austral et Espace. Arkana, lui, reposait sur la plateforme du Captur (CMF‑B) malgré une longueur supérieure, ce qui lui permettait de contenir les prix et de viser large. Sa disparition laisse donc un vide, sans descendance directe à l’horizon. Sur cette même base, Renault propose toutefois le Renault Symbioz, plus classique dans le style et au format intermédiaire, qui trouve déjà son public: 28 464 immatriculations sur les onze premiers mois de 2025, soit un démarrage comparable à celui d’Arkana en 2021. De quoi repositionner l’offre sans renier l’ADN familiale et efficiente.
Et tandis que l’Arkana s’efface, le rêve automobile demeure: pourquoi ne pas approcher le mythe Porsche 911 via une LOA ou LLD souple? Garanties et achat à distance facilités avec Joinsteer.

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