Les voitures électriques sont équipées d’un bruit artificiel à basse vitesse pour prévenir piétons et cyclistes de leur présence. L’idée est ingénieuse sur le papier, mais une récente étude venue de Suède met en lumière leurs limites assez inattendues : beaucoup de ces sons, pourtant censés rassurer, perdent totalement leur intérêt parce que notre cerveau n’arrive pas à en capter la provenance.
Ce bruit de fond ultra-moderne, baptisé AVAS (Acoustic Vehicle Alerting System), est imposé dès 20 km/h aux voitures électriques et hybrides. C’est donc une sécurité pensée pour la ville et les abords d’école, là où le silence des roues électriques peut surprendre. Cependant, selon les chercheurs, le problème apparaît quand plusieurs voitures AVAS se croisent ou se frôlent : nos oreilles ne parviennent plus à dire d’où vient le son, ni s’il représente un vrai risque ou non. Un vrai paradoxe pour la sécurité urbaine !
En testant la perception de ces fameuses alertes dans des conditions réelles, les cobayes n’ont pas réussi à situer tous les signaux AVAS émis en simultané, alors que les bruits de moteur classiques restaient instantanément repérables. Le souci ? Les sons artificiels utilisés dans les véhicules électriques sont trop simples, trop synthétiques, un peu comme un bip monotone — là où les moteurs thermiques envoient des vibrations et des fréquences naturellement variées, immédiatement compréhensibles pour notre cerveau.
Résultat : quand trois voitures électriques arrivent en même temps, il devient mission impossible de savoir d'où vient le danger !
À ce jour, la réglementation laisse le champ libre aux constructeurs pour créer la "signature sonore" de leurs voitures électriques. Certains n’hésitent pas à faire appel à des compositeurs de renom pour le côté fun et distinctif ! Mais la plupart de ces sons sont testés en labo, loin du brouhaha urbain. On oublie trop souvent que notre oreille n’est pas sensible qu’au volume mais aussi à la richesse du signal. Pour être efficace, une alerte doit être à la fois détectable, localisable et non anxiogène. C’est là où tout se joue pour mêler sécurité et expérience utilisateur.
Les prochains défis ? Miser sur une meilleure standardisation des alertes en intégrant réellement la perception humaine, éviter les sons trop similaires d’une marque à l’autre et tester les signaux en conditions réelles, où plusieurs véhicules peuvent croiser leur chemin. Il s’agit tout simplement de s’organiser collectivement pour rendre plus « audibles » et différenciables les mouvements des voitures électriques… et éviter de transformer le progrès en nouvel écueil urbain !
L’automobile me passionne depuis toujours, qu’elle soit vintage ou électrique. Au volant ou devant mon écran, je partage mes découvertes pour rendre la mobilité urbaine plus sûre et plus fun !
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