Chez Mazda, on n’est pas prêt à laisser le moteur thermique prendre sa retraite, surtout au pays du Soleil-Levant, où la voiture électrique peine encore à séduire. En compétition, Mazda s’illustre avec sa mythique MX-5 et vient d’annoncer pour ses prochaines épreuves un partenariat avec Ineos pour un carburant soi-disant « bas carbone ». Mais a-t-on vraiment affaire à une solution miracle ? Spoiler : la réalité est plus complexe.
La célèbre petite décapotable japonaise, dans sa version compétition équipée de jantes Volk TE37, passe désormais à l’E20 : un mélange composé à 20 % de bioéthanol… et donc à 80 % d’essence raffinée classique. Autant dire que le pétrole garde le lead ! Si l’E10 (10 % d’éthanol) est aujourd’hui répandu sur tous les continents, la version E20 reste ultra exclusive, que ce soit au Japon comme en Europe. Mazda, qui mise toujours sur le moteur à combustion, assure travailler pour faire entrer son bloc mythique dans l’ère de l’électrification, mais le progrès reste timide comparé à d’autres constructeurs beaucoup plus avancés sur le full électrique. La MX-5 sur E20, c’est donc une petite révolution… mais pas forcément la big bang qu’on pourrait croire.
À l’échelle mondiale, distribuer plus de 10 % de bioéthanol reste une exception, sauf en Amérique du Sud où certains roulent à du 100 % d'origine organique ! Aux États-Unis, une loi récente permet maintenant de rouler à l’E20 (20%) ou même à l’E30 (jusqu’à 30%) selon les états. En Europe, la situation est très variable : la France propose du E10 et, sur certains modèles, du E85 (jusqu’à 85% d’éthanol), tandis qu’en Allemagne, on peut croiser du E25. Le problème ? En France, la législation bloque l’utilisation du bioéthanol à un plafond assez bas : impossible d’aller au-delà d’un certain pourcentage, fixé à 7% de l'énergie dans les carburants traditionnels. Et, fun fact un peu moins green, chaque année, l’État français consacre près d’un demi-milliard d’euros pour subventionner le bioéthanol afin de le rendre fiscalement attractif.
En fait, la supposée « magie verte » des biocarburants classiques, c’est loin d’être gagné. Les biocarburants de première génération traînent plusieurs casseroles : concurrence avec l’alimentation, changements d’affectation des sols, tensions sur les prix des denrées alimentaires, efficacité énergétique en demi-teinte et analyses de cycle de vie (ACV) parfois décevantes côté émission carbone. Sans oublier la poussée de l’électrique, qui tend à les reléguer au second plan. En France, ces biocarburants de première génération ne grignotent qu’environ 1% des terres cultivées mais, même pour la compétition, l’image de carburant « super vert » mérite clairement d’être questionnée.
Si la Mazda MX-5 symbolise l'attachement à la passion mécanique, rejoindre l'aventure Joinsteer, c'est faire le choix du rêve automobile différemment. Pourquoi ne pas envisager le leasing d'une Porsche 911, tout en pensant demain ?
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