Le 1er septembre est sacré pour le secteur automobile britannique, marquant le fameux changement de plaque d’immatriculation qui booste traditionnellement les ventes de véhicules neufs. Pourtant cette année, Jaguar Land Rover s’est retrouvé totalement à l’arrêt, incapable d’enregistrer ou de vendre la moindre voiture, alors que ce pic d’activité compte énormément dans son chiffre d’affaires annuel. Ce scénario cauchemardesque n’est pas le fruit du hasard : une cyberattaque sans précédent a mis à terre tous les systèmes informatiques du groupe, forçant une suspension mondiale de la production et un gel total des ventes. Tata Motors, la maison-mère, a parlé d’un 'incident de sécurité informatique mondial'... et ce n’est que le début de la tempête.
L’impact est allé bien au-delà du Royaume-Uni : les usines de Halewood, Solihull, Wolverhampton, et même celles implantées en Chine, en Inde et en Slovaquie ont dû couper leurs serveurs et interrompre leur activité. Centaines d’employés renvoyés chez eux, impossibilité de vendre des voitures, d’acheter des pièces détachées ou même de réaliser des diagnostics techniques : tous les métiers côté production et côté vente ont été immobilisés. Même la production américaine a été ralentie avant un retour progressif à la normale, mais le commerce international reste lourdement affecté, accentuant les pertes pour la marque lors de cette journée capitale. Face à l’urgence, Jaguar Land Rover a tranché par une mesure radicale : la coupure totale de l’ensemble de ses systèmes informatiques sur la planète pour limiter la casse. Ce choix, souvent le seul possible face à une attaque d’ampleur, impose l’arrêt brutal de toutes les activités pendant plusieurs jours, le temps de vérifier chaque serveur et d’assurer leur sécurité avant un redémarrage progressif.
Après quelques jours, Jaguar Land Rover a fini par reconnaître qu’« une partie des données » avait bel et bien été affectée et a informé les autorités compétentes. Impossible à ce stade de savoir si les informations concernent des données internes à l’entreprise ou touchent des clients, mais le risque de fuite de données personnelles ou sensibles est sous haute surveillance. Des groupes de hackers – Scattered Spider, Lapsus$ et ShinyHunters – se sont affichés derrière l’attaque via les réseaux sociaux et la presse internationale. Certains parlent déjà de tentatives d’extorsion, mais la vraie nature et la quantité des données piratées restent à confirmer.
Cette cybercrise débarque alors que Jaguar amorce sa mue vers le tout électrique, entraînant déjà un gel de production en attendant la nouvelle gamme. De son côté, Land Rover tenait pourtant la barre avec des résultats en progression. Pour la marque (qui vend désormais moins que Cadillac ou Ferrari sur certains marchés !) et au cœur des polémiques sur ses choix stratégiques, le timing ne pouvait pas être plus mauvais. Cette attaque spectaculaire met en lumière la vulnérabilité numérique croissante du secteur automobile tout entier. Les autorités compétentes ont été saisies de l’affaire, et des sanctions, notamment en cas de vol de données clients, ne sont pas à exclure.
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