Longtemps synonyme de transition numérique ratée, Cariad, la filiale tech ultra-ambitieuse de Volkswagen, a enfin redressé la barre ! Nouvelle équipe, nouvelle culture, place à plus d’agilité et à la création massive de valeur : le logiciel Cariad embarque aujourd’hui sur 14 nouveaux modèles et vise à transformer le géant allemand en vrai acteur digital. Retour sur une transformation spectaculaire.
En seulement trois ans, Cariad avait accumulé plus de 7,5 milliards de dollars de pertes et retardé la sortie de modèles majeurs comme la Porsche Macan électrique et l’Audi Q6 e-tron. Son image? Complètement écornée, notamment auprès des conducteurs déçus des premières Volkswagen ID.3 et ID.4, frustrés par des bugs et un système d’info-divertissement capricieux. Mais ce calvaire semble derrière eux. La filiale repart de l’avant avec une stratégie gagnante : rationalisation, internalisation, et big bang technologique pour s’imposer sur le marché des voitures électriques.
Dès sa naissance, Cariad avait tout pour incarner la révolution software de l’auto : offrir une plateforme unique à tous les modèles du groupe, inspirée des géants comme SAP. Mais la réalité a été autrement plus brutale : retards énormes, bugs en pagaille, dépendance à des sous-traitants, et défiance grandissante des clients.
Le constat était limpide : plus de 7,5 milliards de pertes pour seulement 3,5 milliards de chiffre d’affaires, un gouffre industriel qui a failli couler le navire. Nouveau chef, nouvelle dynamique : un ex-patron du luxe est parachuté à la tête de la division. Son objectif ? Oublier la bureaucratie, tout miser sur la performance technique, moins de gestionnaires, plus de codeurs, et des équipes prêtes à reprendre le contrôle sur leurs développements logiciels. Exit le mille-feuille hiérarchique, place à l’autonomie et à l’innovation, même à distance grâce aux mises à jour OTA.
Cette transformation s’est aussi traduite par un plan d’embauche massif de développeurs, tout en supprimant 1 600 postes axés gestion. Ce virage agile paie déjà : en 2024, Cariad a équipé 14 véhicules Volkswagen de ses logiciels, et neuf sur dix des véhicules électriques les plus vendus en Allemagne tournent désormais avec ce nouveau cerveau embarqué.
Une formidable preuve de la relance : désormais, la division revendique un coût logiciel par véhicule largement inférieur à celui de la concurrence, grâce à l’IA et à une simplification radicale de l’organisation.
Cariad ne se concentre pas qu’en Europe. En Chine, plus de 500 codeurs planchent sur une architecture logicielle spécifiquement adaptée à Shanghai et aux usages urbains locaux, cumulant déjà plus de dix millions de lignes de code. De l’autre côté de l’Atlantique, des synergies voient le jour avec des partenaires comme Rivian, tandis qu’en Europe, un partenariat stratégique avec Bosch améliore l’infotainment et la conduite assistée.
Tout n’est pas gagné : Cariad doit composer avec les architectures obsolètes de certains modèles, et la mise en place des technologies pour la conduite autonome de niveau 4 est repoussée à plus tard. Malgré ces challenges, la division affiche une confiance renouvelée : elle se dit capable de déployer plus rapidement de nouvelles fonctionnalités, même celles impensées à l’origine.
Et l’enjeu est immense : chaque véhicule équipé du logiciel Cariad génère dorénavant des revenus rentables et pérennes pour Volkswagen ; l’expertise logicielle maison devenant une arme déterminante face à la compétition chinoise, de plus en plus agressive sur le marché mondial de l’électrique et du connecté.
À l’instar de la Porsche 911, icône de l’innovation, concrétiser son rêve automobile devient accessible grâce au leasing flexible, facilitant l’accès à ces légendes sans compromis. L’avenir de la mobilité se réinvente aussi côté services !
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