
L’agglomération de Cergy-Pontoise a demandé au préfet de Région d’abaisser la vitesse sur l’A15, de 110 à 90 km/h, sur les 8 km qui traversent son territoire. Objectif clair: calmer la pollution, faire baisser le bruit, réduire les accidents et fluidifier les bouchons. En interne, la Communauté d’agglo pousse même une stratégie anti-bruit plus musclée, prête à tester des limitations encore plus strictes pour protéger les riverains et améliorer la qualité de vie au quotidien.
Dans le Val-d’Oise, la collectivité réclame officiellement au préfet d’Île-de-France de fixer la vitesse à 90 km/h sur la portion locale de l’A15, un axe majeur qui traverse aussi les Hauts-de-Seine et le Val‑d’Oise. Sur environ 8 km, la mesure serait actée par arrêté préfectoral. La demande, révélée par la presse locale, a été confirmée par le maire et président d’agglo Jean‑Paul Jeandon, qui temporise: “On attend désormais la réponse du préfet de région; c’est lui qui posera le calendrier.” En clair, le feu vert et le timing se décident côté État.
Pourquoi cette baisse? Pour cumuler des gains concrets: moins d’émissions, moins de bruit, moins d’accidents, et une circulation plus régulière sur l’A15. Le Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) de Cergy‑Pontoise va même plus loin: il imagine, à terme, une limitation à 70 km/h le long des 8 km concernés, afin de protéger durablement les habitants exposés. Certains scénarios étudiés évoquent, entre les hauts de Marcouville et Pontoise, un passage à 50 km/h. Une piste jugée trop radicale par Jean‑Paul Jeandon, qui clarifie sa ligne: “L’objectif, ce n’est pas 70 km/h partout. Priorité à 90 km/h jusqu’à la sortie n°12”, explique l’élu, misant sur un compromis efficace pour la santé, la sécurité routière et les temps de trajet. La baisse de vitesse stabilise les flux, réduit les freinages brusques et diminue aussi les nuisances ressenties par les riverains.

Sur le volet santé, l’agglo assume vouloir frapper fort. Selon les données de son PPBE, les nuisances sonores routières représentent chaque année 1 044 années de vie perdues en bonne santé sur le périmètre de Cergy‑Pontoise. Concrètement, cela équivaut à environ 5,1 mois de vie en moins, en moyenne, pour chaque personne exposée. D’où l’intérêt d’actions rapides et mesurables: ralentir à 90 km/h sur l’A15, puis tester 70 km/h là où c’est pertinent, afin de réduire l’exposition chronique et ses impacts sur le sommeil, le stress et la qualité de vie.
Cette tendance n’est pas isolée en Île-de-France. Ces derniers mois, plusieurs axes ont déjà vu la limitation baisser: sur l’A12 et l’A13, certaines sections sont passées de 110 à 90 km/h, notamment entre les tunnels de Fontenay‑le‑Fleury et de Saint‑Cloud, puis jusqu’à la jonction A12/A13 vers Rocquencourt. À Paris, le périphérique a été abaissé à 50 km/h, inspirant manifestement d’autres territoires. En toile de fond: sécurité, environnement et circulation plus fluide. Cergy‑Pontoise s’inscrit donc dans une logique régionale, avec l’A15 comme nouveau terrain d’application. Reste à obtenir l’arrêté et à informer les usagers pour un déploiement efficace.

Journaliste auto sur le digital depuis des années, j’ai un faible assumé pour les sports mécaniques.
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