
Les voitures-radar privatisées montent en puissance partout en France. Et ça va se sentir sur la route: un nouveau département s’apprête à accueillir ces voitures banalisées, conduites par des chauffeurs privés, capables de sanctionner les excès de vitesse en pleine circulation.
Après plusieurs mois de tests démarrés au printemps, les voitures-radar privées passent en service en Haute-Loire (43), en Auvergne-Rhône-Alpes. De Brioude au Puy-en-Velay, les conducteurs devront désormais composer avec ces véhicules multimarques banalisés, dont la mission unique est d’enregistrer les dépassements de vitesse tout en roulant, sans s’arrêter ni se faire remarquer sur les axes quotidiens les plus fréquentés du territoire par les automobilistes.
Dans ce département, la gestion de la flotte est confiée à la société OTC, et non à Mobiom, qui avait remporté la majorité des marchés ces dernières années. La préfecture n’a pas précisé le nombre exact de véhicules qui sillonneront les routes locales, mais elle a confirmé leur mise en service: les voitures-radar à conduite externalisée sont autorisées à verbaliser les excès de vitesse en Haute-Loire à compter du 3 novembre. Objectif affiché: renforcer le contrôle de la vitesse sans mobiliser des patrouilles, grâce à des trajets prédéfinis et une technologie embarquée discrète, conçue pour couvrir un maximum de kilomètres.

On ne sait pas encore précisément quels axes seront empruntés en Haute-Loire — la presse locale évoque Lavoûte-sur-Loire ou le boulevard de la Petite Mer à Chadrac d’après les observations pendant les tests —, mais une chose est sûre: toutes ces voitures-radar privées peuvent circuler 365 jours par an, y compris la nuit, selon des carnets de route stricts et des plages horaires définies. Elles enchaînent des itinéraires déterminés à l’avance, alternant villes, départementales et zones périurbaines, pour couvrir les secteurs les plus sensibles. L’idée: rendre le contrôle de la vitesse plus constant et moins prévisible, tout en évitant les effets d’annonce et les points fixes faciles à contourner.

Important: ces voitures-radar privées, pilotées par des chauffeurs issus du privé, ne remplacent pas les véhicules des forces de l’ordre équipés de radars mobiles-mobiles. Ces derniers peuvent être débarqués et opérer à l’arrêt, ce que les voitures-radar externalisées ne font pas. Ici, tout se passe automatiquement: des caméras infrarouges placées à l’arrière déclenchent un “flash invisible” quand un véhicule est mesuré en excès. L’infraction est ensuite transmise directement à l’ANTAI, à Rennes, sans aucune intervention humaine du conducteur, dont la mission se limite à suivre l’itinéraire et à conduire dans les règles. Pas de bouton à appuyer, pas d’écran à manipuler: la chaîne de mesure, d’horodatage et d’envoi est scellée et homologuée, pour garantir la fiabilité des constats et la traçabilité des données, du capteur jusqu’au procès-verbal.
Petit rappel utile: les radars mobiles-mobiles appliquent une marge technique de 10% ou 10 km/h selon la vitesse relevée. Concrètement, sur une route limitée à 90 km/h, un automobiliste mesuré à 99 km/h ne devrait pas être considéré en excès de vitesse lorsqu’il croise une voiture-radar privée en Haute-Loire. De quoi éviter les verbalisations pour de micro-dépassements, tout en maintenant une pression dissuasive sur les conducteurs qui roulent franchement trop vite.

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