
Des géants de l’auto, de Ford à Toyota, avec GM et Tesla dans la boucle, pressent Donald Trump de reculer: la Maison-Blanche envisage de taxer les robots d’usine au nom de la “sécurité nationale”. Une couche de plus sur des coûts de production déjà au plus haut. Ironie: en prétendant protéger l’emploi américain, la mesure risque surtout de plomber le pouvoir d’achat des conducteurs.
Alors que le second mandat de Donald Trump bat son plein, le flot de mesures continue. Après les droits de douane, Washington a lancé une enquête “sécurité nationale” visant les robots industriels et machines importées. L’idée? Les taxer pour réduire la dépendance technologique des États-Unis à l’égard d’équipements étrangers, surtout asiatiques. Sauf qu’ici, la cible n’est ni la Chine, ni l’Europe: ce sont les bras mécaniques qui assemblent, soudent et peignent nos voitures. Or, selon l’Alliance for Automotive Innovation, 40 % des installations de robotique américaines servent l’automobile. Autrement dit, frapper ces machines, c’est renchérir la production locale elle-même. Un paradoxe, alors même que Trump multiplie les incitations pour fabriquer sur le sol américain, y compris pour les groupes étrangers. Et au bout de la chaîne, devinez qui paierait la note? Les acheteurs, via des prix de véhicules encore plus élevés.

Face à cette idée jugée risquée, le lobby automobile regroupant Ford, GM, Toyota, Volkswagen, Hyundai, Kia, BMW, Stellantis et d’autres a expédié une lettre urgente au département du Commerce. Message limpide: ces nouveaux droits de douane seraient contre-productifs. Augmenter le coût des équipements existants alourdirait les coûts de production, retarderait les livraisons et ferait grimper les prix des véhicules, résument-ils. Même Tesla, pourtant hors du lobby, dit non: la marque craint un frein aux nouvelles usines et à la modernisation des sites actuels. Et l’onde de choc dépasse l’auto: Chine, Japon, Suisse, Canada et Union européenne ont déjà déposé des objections officielles, voyant dans cette taxe un cran de plus dans l’escalade protectionniste. Les fournisseurs d’équipements et de logiciels redoutent aussi un gel des investissements aux États-Unis.
Au cœur du projet, un vieux mythe: le robot qui vole les jobs. Or, dans l’automobile, l’automatisation ne détruit pas l’emploi; elle rend l’activité viable aux États-Unis. Les robots ne remplacent pas les ouvriers: ils les aident à assembler plus vite, plus précisément et en sécurité, tout en tenant la cadence face à la concurrence asiatique et sa main-d’œuvre meilleur marché. En taxant ces machines, Trump prend le risque de ralentir la production, d’alourdir les coûts et, in fine, d’augmenter le prix des voitures pour les consommateurs américains. Une idée « America First » qui se mordrait la queue: patriotisme industriel à l’affiche, mais addition réglée à la caisse par les acheteurs. Au final, moins d’usines neuves et des délais de livraison plus longs.
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