La pression s’intensifie pour Tesla, désormais pointée du doigt par les autorités françaises et critiquée par experts et clients. Malgré les accusations de pratiques commerciales jugées trompeuses concernant la conduite autonome, Tesla France contre-attaque en affirmant que la technologie et la sécurité de ses véhicules restent irréprochables. Selon l’entreprise, l’enquête concernait surtout des commandes passées et tous les équipements offerts aujourd’hui seraient bien disponibles. Pourtant, la Répression des fraudes s’appuie sur d’anciennes méthodes de communication jugées ambiguës, exigeant une mise en conformité rapide sous peine d’amende quotidienne importante.
Là où le bât blesse, c’est sur la notion d’« autonomie » que prometent les Tesla. Dernièrement, les vidéos virales de modèles parcourant villes et ronds-points complexes, comme celui de Paris ou Madrid, ont mis de l’huile sur le feu. Mais à Madrid, la mairie dénonce des démonstrations non autorisées, exigeant des explications à Tesla. En France, Tesla précise dans la vidéo que « Les caractéristiques affichées ne rendent pas le véhicule autonome », tout en laissant planer le doute sur les capacités réelles de ses systèmes.
Luc Julia, figure de l’intelligence artificielle et directeur scientifique chez Renault, a alerté lors d’une commission parlementaire sur le réel niveau d’autonomie atteint par les Tesla. Selon lui, les modèles de la marque californienne n’atteignent que le niveau 2,5 sur 5 possible, ce qui signifie qu’ils ne sont ni autonomes ni capables d’agir seuls quelles que soient les circonstances. Julia s’appuie sur l’exemple du rond-point de l’Étoile à Paris : une vraie voiture autonome s’y retrouverait bloquée, car elle respecterait trop strictement le code de la route, rendant la manœuvre impossible à l’heure où cette autonomie complète demeure de la science-fiction.
Pour l’expert IA, pas de doute, une voiture 100% autonome, c’est-à-dire sans supervision humaine possible, n’existe pas et il remet en cause les promesses faites par Elon Musk. Même les entreprises concurrentes, comme Waymo (filiale de Google), partagent ses conclusions : l’autonomie totale reste, pour l’instant, un rêve technologique.
Les critiques ne se limitent pas à l’Europe. Aux États-Unis, un tribunal a ordonné à Tesla Model Y de rembourser un client déçu qui avait acheté un Model Y avec l’espoir d’une conduite autonome – une promesse non tenue selon l’acheteur. Non seulement l’option n’a jamais été opérationnelle, mais Tesla n’a pas su prouver le contraire face à la justice. Malgré les discours d’Elon Musk sur les avancées de l’« autopilot », la marque peine à rassurer totalement ses clients et les tribunaux.
L’aventure des « robotaxis » lancés au Texas montre aussi que le futur est encore en chantier : derrière le volant, des ingénieurs supervisent les véhicules. Même si un jour ils disparaissent de l’habitacle, les Tesla resteront sous surveillance d’opérateurs à distance – un autre indice que l’autonomie totale n’est pas pour tout de suite.
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