Au lieu de repenser la sécurité routière pour protéger les usagers, la France semble prendre une direction totalement surprenante. Selon l'association Pour Une Mobilité Sereine et Durable (PUMSD), la volonté du gouvernement serait de régulariser, à posteriori, des ralentisseurs pourtant illégaux et reconnus comme dangereux. Plutôt que de corriger une politique défaillante, l'État envisagerait donc de rendre conformes des installations qui n’auraient jamais dû exister !
Dans un courrier officiel, il est évoqué que l'État n'a pas l'intention de supprimer ces ralentisseurs non réglementaires présents un peu partout. L’objectif : régulariser à posteriori ces dispositifs qui posent pourtant de vrais problèmes de sécurité. Antonin Morelle, président de la PUMSD, tire la sonnette d’alarme : "Changer la règle juste pour valider des installations non conformes, c’est porter atteinte à la sécurité de tous les citoyens."
En y regardant de plus près, cette décision suscite la polémique : elle viserait en fait à “couvrir” les erreurs des différents acteurs (fonctionnaires, élus, entreprises de BTP) ayant installé des ralentisseurs hors des normes fixées par le décret 94-447 du 27 mai 1994, sans craindre de conséquences. Résultat : on parle d’une faute politique majeure et même d’une incompétence, car être conforme, c’est aussi respecter une hauteur et une pente maximales, éviter certaines routes très fréquentées, ou encore laisser le passage libre aux services publics. Pourtant, bon nombre de ces ralentisseurs sont loin de ces exigences.
Ce n’est pas un secret : les ralentisseurs posent parfois plus de soucis qu'ils n'en résolvent, surtout quand ils sont illégaux. Depuis 2015, certains de ces "dos d’âne" mal conçus ont déjà coûté la vie à plusieurs personnes en France, provoqué de graves handicaps chez de nombreux usagers, qu’il s’agisse de piétons, cyclistes, motards ou automobilistes.
Mais ce n’est pas tout : l’association rappelle aussi que ces installations sont une aberration écologique et peuvent causer des dégâts importants sur les véhicules. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
– 25% de pollution atmosphérique supplémentaire à cause d’une surconsommation de carburant
– 27% d’augmentation des émissions de CO₂ et gaz à effet de serre
– Entre +300% et +1 000% de particules fines libérées (freins, pneus, gaz)
– Huit fois plus de nuisances sonores et de vibrations pour les riverains
– Perte de 20 à 25% de la valeur d’une maison située à proximité d’un de ces ralentisseurs
– Entrave considérable au passage des secours, générant une « perte de chance » lors d’urgences médicales
C’est donc tout un système, de notre environnement à notre sécurité, qui est mis à mal par ces infrastructures non conformes. Face à une telle situation, difficile de comprendre que l’on préfère régulariser ces dispositifs plutôt que d’agir pour la sécurité de tous.
Passionné d’automobile et de sports mécaniques, je décrypte pour vous les sujets qui comptent sur la route et l’impact des décisions politiques sur notre quotidien d’usager.
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