Depuis quelque temps, Oliver Blume portait deux casquettes de taille : PDG de Volkswagen et de Porsche. Un pari risqué, qui finit par susciter de plus en plus de critiques compte tenu des défis du moment pour Porsche. Aujourd’hui, la marque allemande lance la chasse à un nouveau patron, laissant entrevoir la sortie de ce mode de gouvernance deux-en-un qui n’a jamais vraiment convaincu.
Accro à la performance, Porsche n’est pas du genre à tolérer l’incertitude. La situation s’est tendue avec le départ de Lutz Meschke, le bras droit et directeur financier de Blume, ce qui a mis en lumière les fragilités internes. Derrière les discours officiels sur la « relance » et la « restructuration », une vraie bataille d'influence faisait rage. En toile de fond, tout le monde se posait la même question : combien de temps Oliver Blume pouvait-il continuer à assembler ces deux jobs ultra demandants, alors que la complexité explosait avec l’électrification de Volkswagen et la réinvention de Porsche ? Aujourd’hui, la double casquette semble toucher à sa fin.
Le constructeur a enclenché sa recherche de leader. Ce processus, mené avec précaution, devrait aboutir dans les prochains mois. La shortlist comprend à la fois des talents maison et des poids lourds venus d’autres marques du groupe. Côté Porsche, on parle déjà de Michael Steiner (responsable R&D), Frank-Steffen Walliser (aujourd’hui chez Bentley), Klaus Zellmer (Škoda) ou encore Stefan Weckbach (Volkswagen). Un objectif clair : rassurer des investisseurs qui peinaient à comprendre pourquoi Blume jonglait entre les maisons mères, surtout au moment où Porsche traverse une zone de turbulence. Les ventes plongent en Chine, la transition électrique avance à petits pas et le thermique pourrait finalement durer plus longtemps que prévu, alors que de nouvelles taxes américaines s’annoncent. Pour les marchés, il y a urgence à clarifier qui tient le volant.
Même partielle, l’annonce d’un changement à la tête de Porsche a immédiatement rassuré la Bourse, l’action gagnant en valeur. Pour beaucoup, un leadership redéfini et une gouvernance plus concentrée deviennent indispensables afin de répondre aux attentes d’actionnaires inquiets et de relancer la dynamique de la marque. Reste à savoir si Oliver Blume, tatoué Porsche et fidèle depuis des années, acceptera finalement de lâcher les rênes de l’icône sportive pour mieux piloter la renaissance de Volkswagen.
Nouvelle ou ancienne, thermique ou électrique, l’automobile me fait vibrer depuis toujours. Au volant comme derrière mon écran, j’en parle avec autant de passion que possible !
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