Les marques chinoises comme MG cartonnent de plus en plus à l’international, mais ça leur pose aussi un tout nouveau défi. Produire des voitures qui plaisent autant aux clients chinois qu’aux Européens, ce n’est clairement pas évident ! Entre chocs culturels, attentes différentes et débats design interminables, MG, BYD et les autres sont lancés dans une sorte de méga challenge : réussir à conquérir deux mondes automobiles qui ne veulent pas du tout la même chose.
Déjà, les fabricants chinois doivent jongler avec les droits de douane quand ils exportent… mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Le truc encore plus complexe ? Imaginer des voitures capables de répondre à deux publics ultra différents. Côté Chine, la vibe est carrément orientée sur le confort des places arrière et l’envie d’être conduit. En Europe, c’est tout l’inverse : on aime prendre le volant et le goût pour le design est carrément plus classique. Pas étonnant que MG avoue galérer à imaginer des modèles comme la fameuse MG4 qui puisse ravir tout le monde…
Dans la culture auto chinoise, on adore se démarquer : détails flashy et design avant-gardiste sont à l’honneur. Côté Europe, c’est clairement plus soft ! Du coup, créer un véhicule qui coche toutes les cases sur les deux continents, c’est un casse-tête pour les designers. En dehors du secteur ultra premium (coucou Tesla), difficile pour une marque généraliste d’exploser les chiffres à la fois en Europe et en Chine.
Le département design du groupe SAIC, le géant qui détient MG, l’a bien compris. Pour la dernière MG4, ils ont donc fait le choix du compromis : quelques clins d’œil aux modèles stars made in China, mais un style moins exubérant à l’avant pour séduire nos âmes d’Européens un peu plus classiques. MG le reconnaît : ici, les gens veulent un look sportif, là où les clients chinois préfèrent l’originalité et la douceur des lignes.
MG mise aujourd’hui sur une stratégie « style mondial » : donner à ses modèles une identité forte qui traverse tous les marchés, comme ont pu le faire Ford avec ses emblématiques Mustang ou Bronco. C’est le pari de la mondialisation auto : vendre les mêmes voitures de Paris à Pékin en passant par New York.
BYD, autre mastodonte chinois, pratique cette même logique globale. Les modèles comme Atto 3, Dolphin ou Seal ? Pensés pour la Chine, commercialisés chez nous quasiment à l’identique, avec un bon ancrage local (et même l’ouverture d’une usine en Europe !). Mais ces véhicules gardent une âme résolument made in China. Pour l’instant, BYD mise tout sur cette identité, mais qui sait ? Avec son implantation chez nous, la marque pourrait réinventer son design pour coller encore plus aux goûts européens… Un mouvement stratégique qu’on a déjà vu chez Nissan ou Hyundai, qui possèdent désormais aussi un QG sur le Vieux Continent.
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