L’univers du luxe automobile est en pleine mutation, et même les géants mythiques comme Ferrari n'échappent pas au casse-tête de l'électrification. Alors qu’ailleurs la mode est à l’électrique, pour les supercars, la magie n’opère pas aussi simplement. Les clients ne sont tout simplement pas convaincus. Poids, manque d’émotion, tarif stratosphérique : ça bloque. C’est ce constat qui pousse Ferrari et d’autres à revoir leurs plans… et à ne pas foncer tête baissée vers le tout-électrique.
Ferrari prépare, c’est un secret de polichinelle, sa première supercar 100% électrique – une véritable révolution pour la marque au cheval cabré ! Ce virage majeur s’appuiera sur une usine flambant neuve dédiée à la production de technologies électriques, illustrant un investissement de près de 200 millions d’euros. Côté finances, Ferrari explose les compteurs grâce à des bénéfices historiques et une demande toujours explosive pour ses modèles mythiques.
Mais ce rêve électrique ne fera pas tâche d’huile tout de suite. Le premier modèle, affiché à plus de 500 000 €, sera forcément exclusif. Plus intéressant encore : le second modèle électrique, initialement prévu pour démocratiser l’électrique chez Ferrari, voit sa sortie reportée. En cause ? Le manque d’enthousiasme des clients. Les fidèles de la marque préfèrent clairement garder le rugissement d’un V8 ou V12 sous le capot, loin du silence d’une propulsion électrique.
Ferrari n’est pas seul dans ce cas ! Lamborghini repousse lui aussi l’arrivée de ses EV, Maserati met un terme au projet MC20 électrique, et Porsche révise ses ambitions dans l’électrique haut de gamme. Partout, batteries trop lourdes et émotions mécaniques difficilement remplaçables freinent l’électrification de ces bolides.
Malgré les réticences, Ferrari continue de plancher sur l’électrique, en se payant d’ailleurs le luxe de confier le design de son futur modèle 0 émission à Jony Ive, ex-directeur du design d’un célèbre géant tech. Le programme est impressionnant : une supercar au look inédit, plus longue que d’habitude, pas vraiment SUV, dotée de 1000 chevaux, de plus de 500 km d’autonomie et d’une accélération ahurissante sous les 2 secondes pour passer de 0 à 100 km/h.
Techniquement, c’est du 100% maison : moteurs, onduleurs, softwares. Les suspensions actives et la transmission intégrale assureront le show, tout en rapatriant les sensations de conduite Ferrari. Petit détail fun, l’expérience sonore ne disparaît pas : un oscillateur harmonique recrée virtuellement le son d’un V6, V8 ou V12 dans l’habitacle. Même une boîte de vitesses virtuelle, simulée avec palettes au volant, est prévue pour retrouver les sensations mécaniques d’antan !
Mais voilà le hic : les clients, même s’ils peuvent s’offrir la meilleure technologie électrique, restent ultra-fidèles à l’expérience d’un moteur thermique authentique. Pour preuve : très peu de Rimac Nevera (hypercar électrique) ont trouvé preneur à ce jour, signe que l’amour de l’automobile sportive tient encore à la passion du bruit et des sensations mécaniques, et pas seulement à la fiche technique.
La route de l’électrique reste donc semée d’embûches pour Ferrari, qui s’apprête à livrer une démonstration de savoir-faire plus qu’un renversement de son ADN. La supercar électrique signée Ferrari sera sûrement un hit technique, mais il faudra patienter avant que le marché du luxe bascule pleinement du côté électrique.
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