
Des files d’attente interminables, des candidats à bout et trop peu d’examinateurs : la crise du permis de conduire s’étend. En France, il faut parfois patienter jusqu’à huit mois ; au Royaume‑Uni, près de vingt‑deux semaines. Là‑bas, la situation est telle que le gouvernement a choisi une voie bien différente de la nôtre : faire appel… à l’armée. Pour les élèves, le stress grimpe chaque semaine.
Obtenir une date d’examen du permis de conduire ressemble désormais à un marathon administratif. En France, décrocher une place peut prendre sept à huit mois dans certaines régions, notamment en Île‑de‑France. L’ouverture du permis dès 17 ans depuis janvier 2024 a boosté la demande et saturé un système déjà sous tension, incapable d’absorber l’afflux de candidats. Et ce n’est pas mieux outre‑Manche : au Royaume‑Uni, il faut presque vingt‑deux semaines pour obtenir un créneau, soit plus de cinq mois d’attente. Résultat, les élèves rallongent la facture pour ne pas perdre la main, multipliant les heures au volant. Beaucoup dépensent jusqu’à 80 £ par semaine (environ 93 €) pour continuer à pratiquer en attendant une date, faute de créneaux disponibles et de suffisamment d’inspecteurs pour faire passer l’examen. Et la frustration, elle, ne fait que monter partout.

Pour casser l’embouteillage, Londres a décidé de passer la seconde. Solution choc: réquisitionner des examinateurs du ministère de la Défense. Trente‑six agents, habituellement chargés de former les conducteurs de l’armée britannique, seront déployés dans les centres civils un jour par semaine pendant un an. Objectif clair: réduire les délais d’examen du permis et soulager la Driver and Vehicle Standards Agency (DVSA), l’équivalent local de la Sécurité routière. Le plan, évalué à 100 000 livres sterling (environ 116 000 €), ne suffira toutefois pas à tout régler. Car le Royaume‑Uni affronte un autre fléau: des bots automatisés raflent les rares créneaux en ligne, puis les revendent jusqu’à dix fois leur prix, parfois au‑delà de 500 £ (580 €). Pour y couper court, le gouvernement interdit désormais aux plateformes tierces de réserver des tests à la place des candidats, afin de protéger les élèves et remettre de l’ordre dans la prise de rendez‑vous dès maintenant, et partout.
De ce côté‑ci de la Manche, la réponse est tout aussi inédite. Face à des délais records et à une fronde des auto‑écoles, l’exécutif a dégainé un plan d’urgence: 80 000 créneaux d’examen supplémentaires d’ici fin 2025, 108 inspecteurs recrutés, et surtout le rappel temporaire d’examinateurs à la retraite pour renforcer les équipes. Le ministère de l’Intérieur promet aussi une remise à plat du parcours d’apprentissage: mieux valoriser la conduite accompagnée, faire progresser le taux de réussite (aujourd’hui 59,4 %) et encadrer les auto‑écoles en ligne. Trois lignes rouges sont réaffirmées pour le permis de conduire: aucune hausse de prix, aucun assouplissement des exigences, aucune concession sur la sécurité. Au final, la crise révèle partout les mêmes maux: manque de personnel, coûts en hausse et attente interminable pour décrocher une date d’examen. Seule la méthode diffère: les Britanniques mobilisent leurs soldats, quand la France préfère rappeler ses retraités pour fluidifier le calendrier. Reste à tenir le rythme des recrutements et à stabiliser l’offre de créneaux durablement.

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