
L’instance qui pilote le tunnel du Mont‑Blanc étudie deux options pour un chantier XXL sur la voûte. L’une pourrait mener à une fermeture totale de l’ouvrage pendant plus de trois ans, avec un démarrage possible en 2030.
Et si on changeait notre rapport au temps ? C’est ce que demandent de plus en plus d’habitants des Alpes, lassés du flot ininterrompu de camions entre l’Italie et la France. Faute d’alternative solide, ces convois passent par le tunnel du Mont‑Blanc. Mais des travaux lourds sur 6 kilomètres de voûte sont devenus indispensables.
Au départ, le scénario consistait à fermer le tunnel trois mois chaque automne pendant une quinzaine d’années pour mener les opérations, dans le cadre d’une phase de tests toujours en cours. Actuellement, le tunnel du Mont‑Blanc est ainsi fermé jusqu’au 12 décembre. Les discussions à venir pourraient toutefois rebattre les cartes. Beaucoup de riverains, qui plaident pour un vrai choix de société, préféreraient voir moins de poids lourds obligés d’emprunter le tunnel, si une solution de ferroutage — plus propre — était enfin mise en avant en France. Oui, cela allongerait les délais dans la chaîne logistique et la distribution, mais ce serait un sacré bol d’air pour les centaines de milliers de personnes vivant près de ces vallées.

En temps normal, environ 2 millions d’automobilistes traversent chaque année le tunnel du Mont‑Blanc. Depuis que les travaux annuels de trois mois ont débuté, une partie du trafic se replie vers le tunnel du Fréjus, en Maurienne — surtout les camions —, avec à la clé des pics de pollution dans des vallées déjà fragiles comme celle de l’Arve en Haute‑Savoie.
Ce report pourrait devenir massif. La Commission intergouvernementale du tunnel doit arrêter, à l’horizon 2030, l’un des deux plannings suivants : fermer trois mois par an pendant quinze ans, ou fermer… trois ans et demi d’affilée à partir de 2030. Les délégations italienne et française trancheront prochainement. Un député de la circonscription du Mont‑Blanc sonde actuellement la population avant de se prononcer, la décision étant attendue dès 2026. Un site officiel recueille d’ailleurs les avis des habitants jusqu’au jeudi 23 octobre à 12 h.
Une fermeture de trois années consécutives entraînerait un basculement durable vers le tunnel du Fréjus, aggravant la situation des riverains qui subissent déjà plus de 90 % du report de poids lourds. Pour les autres usagers, il reste l’option des cols voisins, avec des panoramas superbes comme au Grand‑Saint‑Bernard, mais au prix de détours pouvant frôler 90 minutes. Et côté budget, la traversée du tunnel du Mont‑Blanc s’affiche à 55,80 €, contre 54,80 € pour le tunnel du Fréjus.

Journaliste mobilité : passionné d’auto (et un peu de vélo), curieux de nouveauté, d’industrie et d’environnement — tout ce qui fait bouger la mobilité.
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