
Mazda refuse d’abandonner le moteur rotatif et imagine une nouvelle pièce de musée roulante, toujours moulée dans la philosophie Kodo. Ici, l’idée tient en une fiche technique qui fait lever un sourcil: un bloc rotatif turbocompressé couplé à une architecture hybride rechargeable. Le concept promet même de “nettoyer” l’air en captant le CO2 via un catalyseur à base d’algues, une promesse futuriste dont l’efficacité réelle laisse, pour l’instant, place au scepticisme.
Avouons-le, c’est le fantasme ultime des constructeurs: une voiture qui purifie l’atmosphère en roulant. Les fans de Top Gear se souviendront sans doute de Jeremy Clarkson jurant que, dans le smog de Los Angeles, les gaz d’échappement ressortaient presque plus propres que l’air ambiant. L’image fait sourire, mais reste une utopie. Et pourtant, Mazda pousse le délire conceptuel un cran plus loin avec un grand coupé à moteur rotatif qui se veut purificateur d’air roulant — sur planches à dessin, du moins.

Après les études RX Vision de 2015 et l’Iconic SP, place au Vision X: 510 ch cumulés et des microalgues pour avaler un peu de CO2 atmosphérique.

Ancré sur ses marchés clés d’Asie et surtout d’Amérique du Nord, Mazda s’adresse à un public aux attentes différentes de l’Europe, où la marque reste plus confidentielle. D’où un gabarit décomplexé: 5,05 m de long (comme une BMW Série 5 actuelle), 2 m de large et seulement 1,48 m de haut. Une silhouette ramassée dans la plus pure tradition maison, pensée pour séduire l’œil plutôt que pour optimiser l’habitabilité. L’objectif n’est pas pratique: rappeler que Mazda demeure l’expert du rotatif.

Sous la robe élancée, on trouve un moteur rotatif turbocompressé associé à une chaîne hybride rechargeable. Cette petite usine à gaz ferait froncer les sourcils aux puristes des RX-7 et RX-8, mais elle a des atouts: 510 ch combinés et, sur le papier, plus de 150 km en mode 100% électrique. Mazda ne précise pas la capacité de batterie, et de toute façon, tout cela reste de la théorie: ce concept n’a pas vocation à voir la route.
La singularité se situe en sortie d’échappement: un dispositif de microalgues censé capter le CO2 de la combustion pour le convertir en composés gras. En clair, de l’huile après traitement, obtenue par photosynthèse, qui pourrait ensuite servir de carburant — une boucle presque fermée, même si les pertes rendent l’équation loin d’être neutre. Reste qu’aujourd’hui, les rendements des algues oléagineuses sont faibles. Même si des travaux du CNRS ont récemment multiplié par cinq la productivité via modification génétique, on est très loin d’un véhicule capable de s’auto-alimenter en roulant; sans compter que ces huiles doivent ensuite être traitées puis raffinées.

Journaliste auto (et un peu vélo), passionné autant par l’innovation, l’industrie et l’environnement que par tout ce qui fait bouger la mobilité.
De ces algues au bitume, le rêve se poursuit: la BMW M3 s’apprivoise en LOA/LLD, avec garanties et options souples. Passez du concept à la route grâce à Joinsteer.

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