Voitures électriques

Leasing social 2025: l’élan retombe, voici pourquoi ça coince

Leasing social 2025: l’élan retombe, voici pourquoi ça coince

Présenté comme l’outil miracle pour booster les immatriculations de voitures électriques, le leasing social 2025 peine finalement à convaincre. Malgré un départ dopé par les pré‑réservations, le dispositif n’a toujours pas franchi le cap des 50 000 dossiers et montre déjà des signes d’essoufflement. Cette adhésion en demi‑teinte questionne l’efficacité d’aides publiques désormais moins généreuses et met en lumière des obstacles bien réels du marché “zéro émission” : contraintes d’usage au quotidien, réseau de recharge imparfait et étiquettes de prix encore jugées élevées.

Le retour du leasing social était vu comme un messie par plusieurs constructeurs. Même s’il a ses limites, ce levier devait raviver des ventes d’électriques neuves en berne depuis le début de l’année. Objectif en partie rempli : ces modèles “zéro émission” ont atteint une part de marché record en octobre en France. Mais la razzia annoncée n’a pas eu lieu : l’enthousiasme est réel, sans provoquer l’explosion que beaucoup imaginaient.

Un plafond de 50 000 dossiers encore loin d'être atteint

Le plafond de 50 000 dossiers prévu dans le cadre du leasing social peine finalement à être atteint.
Le plafond de 50 000 dossiers prévu dans le cadre du leasing social peine finalement à être atteint.© Renault

Plus d’un mois et demi après le top départ du leasing social 2025, seuls environ 44 000 dossiers ont été déposés, d’après les chiffres communiqués par le ministère de la Transition écologique à la mi‑novembre. On est loin des pronostics les plus optimistes, qui misaient sur une clôture express de cette deuxième édition avec un plafond fixé à 50 000 locations longue durée de véhicules électriques subventionnées. Le dernier pointage dont nous disposions fin octobre faisait état de 41 500 dossiers. Après un démarrage en trombe, largement porté par des campagnes de pré‑réservations orchestrées par les marques, le rythme est devenu très poussif. À tel point qu’on peut désormais se demander si le quota maximum sera réellement atteint avant le 31 décembre.

Comment expliquer cet engouement timide alors que la première édition avait dépassé toutes les attentes, au point d’être stoppée net pour préserver les finances publiques ? La raison majeure tient à une aide bien moins généreuse qu’en 2024. Le dispositif repose désormais sur les certificats d’économie d’énergie, financés par les fournisseurs d’énergie, avec une enveloppe réduite. Résultat : même si les loyers restent attractifs, ils ont nettement grimpé en un an. Seuls trois modèles sont encore proposés à moins de 100 € par mois, respectant la promesse de campagne d’Emmanuel Macron, mais sans l’effet “waouh” d’autrefois.

La Renault 5 semble se tailler la part du lion dans le cadre de ce leasing social 2025.
La Renault 5 semble se tailler la part du lion dans le cadre de ce leasing social 2025.© Etienne Roville

Les offres les moins chères ne sont pas forcément celles que les automobilistes plébiscitent. Dans un communiqué du 30 octobre, Renault revendiquait 10 000 commandes dans le cadre du leasing social pour la R5. De quoi placer la citadine largement en tête, malgré des loyers compris entre 120 et 195 € par mois selon les versions. Difficile à vérifier à ce stade, mais la petite au Losange a écrasé la concurrence le mois dernier : 4 551 immatriculations, contre 2 436 pour sa dauphine, la Peugeot e‑208. La Renault 5 pourrait ainsi représenter à elle seule plus d’un cinquième des dossiers. Un signal qui illustre aussi à quel point le marché reste fragmenté : rares sont les modèles à atteindre des volumes vraiment significatifs en France cette année.

Un mauvais signal pour la voiture électrique en général ?

Ce parcours en demi‑teinte laisse penser que la mobilité “zéro émission” bute sur un plafond de verre, du moins pour l’instant. Aussi populaire soit‑elle, avec 26 285 exemplaires écoulés entre janvier et octobre, la Renault 5 se vend encore trois fois moins que sa frangine Clio, en fin de carrière et sans aucune aide publique. On pourra dire, à juste titre, que la R5 électrique rétro reste chère. Pourtant, elle fait déjà deux fois mieux qu’une Citroën ë‑C3 plus accessible.

Le Tesla Model Y se classe à la deuxième position des véhicules électriques les plus vendus en France en 2025.
Le Tesla Model Y se classe à la deuxième position des véhicules électriques les plus vendus en France en 2025.© Tesla

La deuxième place des ventes revient à un Tesla Model Y, hors cadre du leasing social et bien plus coûteux… même s’il reste un champion du rapport prix‑prestations. D’autres paramètres que le tarif pur entrent donc en ligne de compte : la difficulté de se recharger en immeuble collectif, ou une autonomie souvent réduite sur les modèles les plus abordables. De quoi peser aussi dans les négociations à venir autour de la fin du thermique, toujours prévue pour 2035 en Europe.

Johann Leblanc

Fan d’auto sur piste comme en virtuel via le simracing, je vis cette passion intensément. Et quoi de mieux que le journalisme pour la partager ? L’idée : explorer toutes les facettes de cette invention géniale, la raconter simplement et, surtout, rendre service au lecteur avec des infos utiles et concrètes.

En filigrane, l’appétit demeure: quitte à viser plus haut que la citadine subventionnée, pourquoi ne pas concrétiser le rêve d’une Porsche 911 en LOA/LLD, garanties à la clé et achat à distance simplifié avec Joinsteer ?

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