Envie de savoir à quoi ressemblera la mobilité de demain ? Ne parie pas tout de suite sur la fin du moteur thermique ! De Vienne à l’Asie, les ingénieurs auto les plus pointus de la planète mettent les gaz pour imaginer l’avenir. On te décrypte ce qui se passe dans les coulisses, loin des discours tout-électrique.
Des constructeurs, des équipementiers du monde entier : tout le gratin de la tech auto s’est retrouvé au palais du Hofburg pour dévoiler les prochaines avancées. Alors, moteur thermique ? Sûrement pas mort !
L’électrique reste tendance, avec par exemple Volkswagen qui va booster son moteur APP 310 pour en faire l’APP 350 : plus de couple, moins de conso, merci à l’électronique au carbure de silicium. Les moteurs électriques progressent fort, mais ils ne sont plus les seuls à attirer les projecteurs.
Les ventes d’électriques galèrent un peu, les prix restent high, la recharge c’est pas pour tout le monde, et franchement, l’autonomie batterie sur longs trajets, c’est encore bof. Résultat : la recherche thermique revient en puissance !
Ce qui compte, ce n’est plus trop comment avance la voiture, mais comment elle se « nourrit ». Electricité verte ou carburant propre : c’est l’énergie qui va sauver la planète, pas juste la technologie. Et vu qu’au moins un milliard de moteurs thermiques roulent encore sur la planète, pas question de zapper aussi vite ! La vraie mission maintenant ? Trouver des carburants ultra clean pour tous ces moteurs.
Partout, y compris en Chine où l’électrique n’est pas le seul horizon, la course aux carburants de synthèse est lancée. Objectif : des eFuels issus de ressources non fossiles, qui émettent très peu (voire pas) de CO2 ou de polluants.
Ces fameux eFuels, c’est la fusion d’hydrogène vert avec du CO2, pour aboutir à des alternatives à l’essence, au gazole, au méthanol ou même au kérozène. Pas assez dense pour l’avion ou le bateau l’électrique, du coup : l’e-méthanol et le SAF arrivent au secours du transport lourd. Avec de tels volumes, ça va booster toute l’industrie !
Ok, c’est encore un peu cher par rapport au bon vieux sans-plomb d’aujourd’hui, mais si on mixe 30% ou 40% d’eFuel dans le carburant à la pompe, on réduit tout de suite nos émissions sur TOUTES les voitures existantes, anciennes comme récentes. Bien plus rapide que d’attendre (longtemps) que l’électrique soit partout, non ?
Autre chemin pour verdir la route : du bio-éthanol à base de bois ou de cultures non comestibles. Pas de food-waste, que de la récup’ ! L’hydrogène, lui, pourrait séduire certains…mais clairement, pour la caisse du quotidien, la techno galère trop (stockage, transport, stations rares et complexes), même Toyota l’avoue. Mais pour bus, camions ou trains bien ciblés, why not !
Autre innovation ultra-cool : brûler l’hydrogène directement en modifiant à peine un diesel classique. Les ingénieurs français de Phinia et Forvia osent le défi sur les bases de moteurs Peugeot et Renault. On a même testé un gros utilitaire équipé !
Ce moteur 2.2 diesel turbo revisité passe à l’hydrogène et change totalement de voix : plus doux, bien moins de CO2, rejette quasi rien d’autre (seule une pointe d’huile à surveiller), et les polluants ? Trois fois moins que la future norme Euro 7 ! Pour les utilitaires, c’est un game changer.
Et ce n’est pas fini ! Horse, la co-entreprise signée Renault, Geely et Aramco, débarque avec un kit pour ajouter facilement un générateur thermique sur une base électrique. Résultat ? Des modèles initially 100% électriques qui gardent la propulsion électrique, mais n’ont plus peur de la panne sèche de batterie. Pratique pour les constructeurs qui veulent élargir leur gamme sans tout redévelopper !
Autre pépite repérée : Valvijet, une start-up qui révolutionne le moteur essence en recyclant l’idée des préchambres de combustion (tu te rappelles les vieux diesels ?). Bilan : conso en baisse de 10 à 15%, combustion carrément mieux optimisée !
Pas étonnant de voir les ingénieurs de tous bords faire la queue pour échanger avec l’équipe Valvijet. Le tout en promettant un surcoût limité à la production. On suit ça de près car les nouvelles solutions techniques, c’est tellement ce qui va permettre de garder sur la route du thermique tout en étant (beaucoup) plus vert !
La conclusion ? Comme le dit le Professeur Bernhard Geringer, boss du Symposium moteur de Vienne : pour sortir des énergies fossiles et baisser sérieusement les émissions de gaz à effet de serre, il nous faudra plusieurs solutions différentes, toutes solides techniquement et économiquement. L’avenir du moteur thermique, c’est une question d’innovation. Et clairement, la page n’est pas tournée !
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