On pensait que passer à l’hybride rechargeable, c’était forcément faire un geste pour la planète. Mais la réalité est tout autre : selon des données récentes, les consommations et rejets de CO₂ des PHEV sont très loin des chiffres officiels et flirtent même avec ceux... des bons vieux modèles essence ! Une enquête coup de poing qui bouleverse les idées reçues sur cette technologie en pleine transition.
Les résultats sont sans appel : en Europe, les hybrides rechargeables émettent en moyenne 139 g de CO₂/km dans la vraie vie. C’est presque cinq fois plus que la valeur officielle (28 g/km) sur laquelle se basent les constructeurs pour affirmer que ces voitures sont 'vertes'. Traduction : rouler en PHEV aujourd’hui, ce n’est finalement pas plus propre que de conduire une berline essence classique de milieu de gamme. L’avis des experts comme William Todts est catégorique : les hybrides rechargeables, malgré leur belle étiquette écologique, se rapprochent beaucoup trop des thermiques classiques en termes d’impact.
Pourquoi un tel écart ? Tout se joue lors de l’homologation. Le test part du principe que les utilisateurs rechargent pleinement leur voiture et roulent surtout en mode électrique. En pratique, surtout avec les flottes d’entreprises, ces véhicules ne sont quasiment jamais branchés et fonctionnent principalement sur leur moteur à essence. Même avec les révisions prévues des modes de calcul, les chiffres officiels resteront largement en dessous de la réalité – avec un écart qui pourrait encore être de 18%.
Le débat relancé à Bruxelles ne fait que commencer. Aujourd’hui, tant que les hybrides rechargeables gardent leur statut de véhicule 'basse émission', ils offrent de précieux bonus aux constructeurs et aux acheteurs (coucou les avantages fiscaux, notamment en Allemagne !). Fun fact : les PHEV représentent 38% des nouvelles ventes européennes, loin devant les électriques pures à 13,6%. En France, la tendance fléchit mais reste notable : entre janvier et juillet, ils passent de 8% à 6% du marché, tandis que les électriques culminent à 17,5%. Mais pour beaucoup d’ONG, tant qu’ils ne sont pas rechargés, ces hybrides vont à l’opposé du progrès écologique.
Ce nouvel examen des chiffres tombe alors même que toute l’industrie se prépare à la fin des moteurs essence et diesel. Plusieurs grands patrons du secteur réclament plus de flexibilité (voire une prolongation du rôle des hybrides rechargeables dans la réduction des émissions), alors que les règlements sont sur le point d’être durcis. Si l’Europe décide d’aligner ses calculs sur la réalité, bye bye le statut de 'solution intermédiaire' – les PHEV pourraient devenir un marché de niche ou tout simplement disparaître plus tôt que certains le souhaitent. De leur côté, les ONG appuient pour mettre un terme au greenwashing réglementaire, tandis que les fabricants, eux, restent accros à ces voitures hybrides pour remplir leurs objectifs sans miser à 100% sur l’électrique. Affaire à suivre…
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