Imagine : tu roules tranquillement sur l’autoroute, musique à fond, et d’un coup BAM ! Ta caisse pile sans prévenir, alors que t’as rien demandé. Aujourd’hui, c’est ce qu’ont vécu plus d’un millier d’automobilistes français — et c’est loin d’être un bug isolé… Top départ pour une enquête sur les freinages fantômes, ce phénomène chelou qui commence à agiter la toile.
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Tout commence avec l’histoire de Joanna et sa Peugeot 208 jaune, impliquée dans un accident : sa voiture aurait déclenché toute seule le freinage automatique d’urgence (AEBS), causant un arrêt total alors qu’elle roule sur l’autoroute. Depuis, elle a lancé un groupe Facebook pour regrouper les victimes. Résultat ? Plus de 1200 témoignages similaires en quelques semaines. Le point commun ? « Ma voiture pile d’elle-même sans raison, c’est la panique ! »
Le Service de Surveillance du Marché des Véhicules et des Moteurs (SSMVM) a direct pris les choses en main. D’après leurs premiers retours, des dizaines de signalements sérieux évoquent ces freinages imprévus, causant parfois des dégâts matériels ou même corporels. Joanna a même réussi à décrocher un call avec le ministère des Transports pour exposer la situation. Seul hic : il semblerait que l’État ne se concentre pas immédiatement sur les voitures concernées, préférant tester d’autres véhicules de la même série pour tenter de reproduire la panne. Bref, patience… on n’est pas près d’avoir des réponses définitives.
Mais alors, comment prouver qu’un freinage fantôme n’est pas juste une erreur humaine ou un cauchemar passager ? Ce sont les fameux enregistreurs de données (EDR, alias « boîte noire » auto) qui pourraient livrer la réponse. Un expert de BCA Expertises explique qu’en cas d’accident, ils peuvent accéder à toutes sortes de traces digitales : activation de l’AEBS, images de la caméra pour vérifier s’il y avait effectivement un obstacle, etc. Bref, le verdict pourrait venir des data, si les proprios acceptent d’ouvrir leur coffre-fort numérique…
Outre-Atlantique, les histoires de freinages fantômes font déjà partie du quotidien. Les autorités américaines ont ouvert une enquête dès le début sur les Tesla, puis d’autres marques comme Honda ou Volkswagen ont suivi. Malgré tout, aucun résultat officiel n'est sorti de ces investigations – la transparence n’est clairement pas leur truc. Même topo en Allemagne, où le régulateur national a fini par reconnaître le phénomène sur une marque américaine, obligeant celle-ci à prendre des mesures.
À la différence de l’histoire américaine avec les Tesla, le phénomène raconte aujourd’hui un souci bien plus vaste : tous les constructeurs et toutes les gammes sont impliqués. La plupart des témoignages pointent aussi le régulateur de vitesse adaptatif : parfois, le système se base sur une info GPS foireuse ou une mauvaise lecture de panneau et… c’est le drame. Depuis peu, l’AEBS est obligatoire sur toutes les voitures neuves, mais clairement, il partage le banc des accusés avec ces assistants à la conduite pas toujours infaillibles.
L’AEBS, on l’a vu débarquer d’abord sur des modèles premium, avant qu’il devienne la norme partout. Testé, validé, réévalué : la techno devait être sûre, point barre. Pourtant, une étude norvégienne menée auprès de milliers de jeunes propriétaires révèle que 72% d’entre eux ont déjà connu un freinage fantôme ! Souvent à vitesse élevée, et surtout lorsque le GPS a perdu la boule et ne savait plus localiser précisément la voiture. Le détail à retenir ? Même les tests les plus sérieux n’empêchent pas forcément ces comportements surprises.
La vérité, c’est que les marques ne cachent pas vraiment ces risques… mais planquent l’info dans d’interminables pages de manuels. Exemple : sur certains SUV populaires, on trouve la mention « AEBS susceptible de s’activer de façon imprévue si la route présente de la peinture, des ombres, des objets bizarres sur les côtés… ». Les causes d’erreur sont multiples : arbres, immeubles, panneaux, lumières… La liste est interminable et varie d’un constructeur à l’autre. Ce sont eux qui programment tout, et le système peut fonctionner seulement avec une caméra, ou être doublé d’un radar pour plus de sécurité, selon les choix techniques.
Ce sont donc les constructeurs qui sont tenus responsables : même si l’équipementier livre la technologie, la façon dont le système réagit appartient à la marque. Certains affirment que leurs caméras sont suffisamment fiables… mais tous reconnaissent qu’aucune intelligence artificielle n’est totalement infaillible.
Le détail qui fait flipper ? Des ingénieurs membres de la Société des Ingénieurs de l’Automobile (SIA) avaient déjà tiré la sonnette d’alarme dans une étude. Selon eux, même sur les modèles les mieux notés EuroNCAP, il subsisterait un taux de faux positifs non négligeable : jusqu’à un « déclenchement bugué » toutes les cent heures sur certains modèles. Dans la vraie vie, sur une dizaine d’heures d’autoroute, certains pros observent parfois plusieurs freinages fantômes. Leur appel ? Rendre les règles d’homologation et les critères anti-bug encore plus stricts, car la technique évolue mais le terrain (et la variété des situations) reste imprévisible.
En résumé : la technologie AEBS vise à sauver des vies, mais entre imprévus, bugs et contextes imprécis, de nombreux automobilistes se retrouvent parfois piégés par leur propre voiture autonome. Mieux vaut garder les yeux grand ouverts sur la route… et sur le débat !
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