Noir = cible facile, blanc = plus d’accrochages, bleu = peur de la grêle : d’après une étude Leocare, la couleur de ta voiture raconte autre chose qu’un simple goût. Derrière ces chiffres issus de 700 sinistres en France, ce n’est pas la symbolique qui pèse. Le vrai facteur, c’est la visibilité, comme le rappelle une large étude menée en Australie.
Soyons honnêtes : quand tu choisis une voiture, neuve ou d’occas, la couleur, c’est d’abord du style. Au pire, c’est une question de budget, certaines peintures en option faisant vite grimper l’addition. Tu ne penses pas vraiment que blanc, bleu ou noir va changer tes sinistres potentiels. Pourtant, l’assureur Leocare a passé au crible 702 sinistres auto sur une période récente. Puis il a comparé ces dossiers aux teintes de carrosserie des véhicules concernés. Verdict : près de deux sinistres sur trois (64,7 %) touchent des voitures noires ou grises. Rien d’étonnant : ce sont aussi parmi les teintes les plus vendues. Et ce n’est pas la couleur qui provoque les dégâts : elle reflète surtout un profil d’usage.
Les voitures noires, souvent des modèles premium, sont davantage visées par les vols et actes de vandalisme (38,9 %). Plus valorisées et fréquemment garées dans des zones denses, elles attirent l’attention. Visibles et parfois enviées, elles sont donc plus exposées à la malveillance. Les grises, elles, enregistrent davantage de bris de glace (32,2 %). Difficile d’y voir une vraie cause. À l’inverse, les blanches concentrent les accrochages avec tiers (58,4 %). Ces teintes, très prisées par les professionnels, représentent près de 18 % des assurés. Logiquement, plus de trajets, plus de ville, plus d’occasions d’accrochages. Le rouge, malgré son image de “voiture rapide”, ne montre pas de sur-accidentologie mesurable. Quant au bleu, il revient plus souvent dans les sinistres liés à la météo. Parce qu’il “attirerait” grêle ou pluie ? Non : simple coïncidence statistique.
À l’autre bout du monde, une étude du Monash University Accident Research Centre (MUARC) a trouvé des résultats proches. Mais elle les explique autrement. Sur plus de 850 000 accidents en Australie, elle montre que les voitures noires ont 12 % de risques d’accident en plus que les blanches à cause de la visibilité : noir, gris ou argenté se confondent plus facilement avec la chaussée, surtout par mauvais temps, alors que blanc, jaune et orange ressortent mieux, réduisant les collisions. Les deux approches ne se contredisent pas, elles se complètent. Là où Leocare éclaire les facteurs d’exposition humaine (stationnement, fréquence d’usage, typologie du véhicule), le MUARC mesure un risque physique lié à la perception visuelle. En bref, le noir n’est pas dangereux en soi, il est juste plus exposé : à la convoitise, aux environnements urbains denses et à la faible luminosité. Tu l’as compris : pour limiter les sinistres, roule coloré ! Au passage, certaines teintes aident aussi à préserver la valeur de revente.
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