Menacée de devoir payer 50 000 € par jour à l’État français, Tesla a réagi face à la Répression des fraudes qui l’accusait de pratiques commerciales trompeuses. En jouant sur la sémantique de leur site, l’entreprise d’Elon Musk semble avoir trouvé un moyen habile de s’en sortir… Mais jusqu’où ce jeu d’équilibriste peut-il aller ?
Pour comprendre, il faut revenir à l’enquête de la DGCCRF. Cette dernière reprochait à Tesla d’afficher sur son configurateur l’option « capacité de conduite entièrement autonome », alors que cette technologie, facturée 7 500 €, n’est tout simplement pas valide en Europe. L’offre s’accompagnait aussi de pratiques peu claires autour de la disponibilité de certaines options et de contrats peu détaillés, sans oublier des délais de livraison flous. La DGCCRF a donc sommé Tesla de corriger ces pratiques, sous peine d’une amende salée. Bonne nouvelle pour le constructeur : il semble s’être mis en règle, mais reste à voir si cela suffira à calmer les vagues…
Tesla n’avait pas d’autre choix : il fallait réagir vite. En toute discrétion, la marque a donc modifié quelques éléments sur son site web. Résultat : l’option incriminée ne s’appelle plus « capacité de conduite entièrement autonome », mais « conduite automatique (supervisée) ». Derrière ces quelques mots, une nuance cruciale : le conducteur doit rester attentif et les mains sur le volant. Autre ajustement : la promesse « les prochaines mises à jour permettront à votre véhicule de se rendre presque n’importe où en toute autonomie » a laissé place à une version plus prudente, au conditionnel : « devraient permettre ». Ce simple glissement du présent au conditionnel pourrait suffire à écarter l’accusation de publicité mensongère.
Avec ces modifications plutôt discrètes, Tesla semble pouvoir esquiver l’amende de 50 000 € par jour. Sur le papier, la firme respecte donc le délai et les exigences imposés par la DGCCRF, en tout cas sur la question de la communication autour des options d’autonomie. Mais au fond : est-ce que ça change tout ? La technologie reste la même, cantonnée à un niveau 2 d’autonomie, sous contrôle strict en Europe. Pendant que d’autres constructeurs avancent sur des systèmes plus avancés, Tesla continue de miser sur sa promesse… qui ne colle pas toujours à la réalité du terrain. L’entreprise ne manque toutefois pas une occasion de démontrer ses prouesses technologiques, notamment avec ses tests étonnants sur la place de l’Étoile à Paris. Reste à voir comment cette « mise en conformité » sera perçue par les consommateurs français…
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À l’heure où Tesla ajuste sa communication, les rêves d’autonomie rappellent l’imaginaire incarné par la BMW Série 3. Pour concrétiser votre rêve automobile grâce au leasing sur Joinsteer, explorez les modèles phares disponibles en LOA ou LLD.
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