Et si la prochaine révolution des matériaux auto venait du champ voisin ? BMW vient de dévoiler une innovation étonnante : remplacer la fibre de carbone par… du végétal ! Plus précisément, de la fibre de lin. Derrière cette idée audacieuse, la volonté d’alléger l’empreinte écologique de nos bolides. Mais est-ce réellement la solution miracle ?
Si tu es fan de voitures, l’expression « matériaux composites » te parle forcément ! Hyper pratiques pour créer des pièces résistantes et ultra-légères, on les retrouve depuis longtemps chez les constructeurs. Un des meilleurs exemples ? Alpine A110 première génération et sa carrosserie en fibre de verre. Mais très vite, la fibre de carbone a pris le relais pour offrir toujours plus de performance et de légèreté.
Malheureusement, produire la fibre de carbone est loin d’être green. Pour 1 tonne de fibre produite, c’est jusqu’à 40 tonnes de CO2 rejetées. En plus, il faut du pétrole et de l’énergie à gogo. Oui, ça réduit le poids des avions ou voitures – donc leurs consommations et émissions à terme – mais côté écologie, c’est pas le top. Autre souci, la fibre de carbone reste très difficile à réparer sur un véhicule : après un gros choc, souvent c’est poubelle, pas recyclage.
C’est là que BMW entre en scène avec son innovation : troquer le pétrole contre la fibre de lin. Certes, cette matière première est ultra-écologique comparée à la fibre de carbone. Mais… petite ombre au tableau : pour fabriquer un composite, il ne suffit pas d’une fibre, il faut aussi une matrice, donc une résine. Spoiler : la résine (époxy ou phénolique la plupart du temps) reste bien polluante et compliquée à gérer pour l’environnement et la santé.
Cela dit, BMW annonce tout de même une réduction de 40 % de l’empreinte carbone sur ses pièces fabriquées avec le lin ! Pour l’instant, ces pièces sont réservées à la compétition (coucou M4 GT4), mais la marque affirme vouloir bientôt équiper ses modèles M de série. Rien que ça !
Seul bémol : le recyclage reste le point faible des matériaux composites. Impossible aujourd’hui de séparer facilement la fibre et la résine durcie pour les revaloriser. Quelques startups françaises taffent sur le sujet, mais on est encore loin d’avoir une solution industrielle prête pour toutes les voitures.
Passionné d’automobile et de vélo, je m’intéresse à tout ce qui fait bouger l’industrie et l’environnement… surtout quand l’innovation est au rendez-vous !
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