Plébiscité par 99,2 % des actionnaires, Antonio Filosa s’installe aux commandes de Stellantis, prêt à écrire un nouveau chapitre pour le constructeur auto. Son style, son parcours et même sa rémunération font parler, mais il incarne surtout un vent de renouveau à l’heure où Stellantis doit accélérer sa transformation.
La question de la rémunération a fait couler beaucoup d’encre. Là où Carlos Tavares avait cristallisé les critiques pour ses salaires records, Antonio Filosa affiche une enveloppe plus sobre, symbole d’un changement de ton chez Stellantis. Sa rémunération annuelle fixe est de 1,8 million de dollars (soit 1,6 million d’euros), inférieure à celle de son prédécesseur qui percevait 2 millions d’euros en 2021. Ce choix illustre la volonté du groupe d’apaiser les tensions autour des rémunérations jugées excessives. Mais attention, on reste dans la stratosphère des packages : prime annuelle pouvant grimper jusqu’à 400 % du salaire (7,2 millions de dollars), une prime long terme avec des actions de performance à hauteur de 500 % (soit 9 millions de dollars), et même une prime de bienvenue de 1,2 million par an pendant trois ans, sans oublier diverses compensations pour le déménagement et la retraite. En cas d’année record, le nouveau boss pourrait donc atteindre 18 millions de dollars (environ 15,7 millions d’euros) ! Cependant, cette nouvelle politique se veut plus en phase avec les attentes des actionnaires et l’opinion publique, bien décidés à préserver une certaine sobriété salariale.
Le vrai enjeu, ce ne sont pas les chiffres de la fiche de paie, mais la capacité d’Antonio Filosa à relever les énormes défis qui se dressent devant Stellantis. Après un premier semestre noir, marqué par des pertes estimées à plus de deux milliards d’euros, la pression est maximale pour clarifier la stratégie, rassurer les actionnaires et retrouver une dynamique de croissance. Parmi ses missions prioritaires : réussir les restructurations en vue, préserver les emplois dans les usines européennes, accélérer l’électrification de la gamme face à la concurrence asiatique, et gérer les tensions diplomatiques sur les marchés nord-américains. Fort de son expérience déjà probante sur les marchés du Brésil et des États-Unis, Filosa sait manier les outils de la négociation sociale et du business stratégique. Mais le vrai test l’attend sur le vieux continent, où les normes européennes se durcissent et où les constructeurs chinois avancent leurs pions à vitesse grand V. Bref, même avec le soutien massif des actionnaires, Antonio Filosa marche sur un fil et incarne désormais tous les espoirs de renouveau de Stellantis.
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