Dans le monde auto, on aime bien les collaborations entre constructeurs. Mais parfois, certaines voitures partent en roue libre et vivent une carrière que personne n’avait prévue, surtout pas leur fabricant d’origine. Prêt pour un road-trip ? Attache ta ceinture, on part à la découverte de trois histoires inédites où la Peugeot 405, la Citroën ZX et la Mercedes Classe S ont connu une double vie, pas vraiment prévue au programme !
Produire une voiture sous licence ou vendre le même modèle sous plusieurs marques, ça arrive souvent dans l’industrie automobile. Pense à la Renault Clio clonée en Mitsubishi Colt, ou au Toyota RAV4 recyclé chez Suzuki. Beaucoup de ces marchés sont le fruit d’accords stratégiques entre constructeurs. Mais parfois, l’histoire dérape : des entreprises s’approprient un modèle… et font leur propre business sans rien demander au constructeur d’origine. Oui, ça existe, et c’est franchement fou !
Savais-tu que la Peugeot 405, la berline familiale culte des années 90, continue de rouler très loin de Sochaux ? Après son succès fou en Europe, remplacée depuis par la 406, la petite Française a élu domicile en Iran. Provence à la Perse, il n’y a qu’un pas ! Peugeot s’allie avec Iran Khodro pour produire la 405 sous licence. Jusqu’ici : tout va bien. Le twist, c’est qu’après la rupture avec Peugeot (merci les pressions politiques et les histoires de sanctions internationales), Iran Khodro poursuit la production sans autorisation. Le meilleur dans tout ça ? On voit débarquer la Pars, une 405 modernisée qui pique des pièces à la 406, bidouillée à partir de composants « alternatifs » venant d’Asie. Faut le voir pour le croire : alors que toute l’Europe a tourné la page 405, elle continue sa route sous d’autres latitudes !
La ZX, c’est la compacte qui rivalise avec la Golf au début des années 90. Si elle tire sa révérence en Europe pour laisser la place à la Xsara, en Chine, c’est une autre aventure qui commence. Citroën s’associe avec Dongfeng pour bâtir (au sens propre) la ZX sous le nom Fukang (« chance et prospérité », rien que ça !). Les Chinois y voient une vraie star, au point de la décliner en version 4 portes avec empattement géant. Et alors qu’en Europe on a oublié la ZX, Dongfeng transforme encore le modèle en 2002 : la Fukang devient Elysée, avec des phares de 306, un capot inédit et une planche de bord piochée sur la Xsara. Sérieusement, c’est la ZX digitally remastered ! Elle finira par disparaître en 2014, vingt ans après la version européenne… La ZX, elle, n’a jamais voulu mourir.
Dans les années 90, SsangYong veut séduire les puissants en Corée du Sud. Pour ça, elle a besoin d’une grande berline statutaire comme la Mercedes Classe S. Elle passe donc un accord avec l’Allemand pour châssis, moteur et transmission – la base, quoi ! Le truc, c’est qu’elle va re-styler toute la voiture… pour la rendre quasi jumelle de la Classe S, au point que c’en est troublant. Mercedes voit rouge et pose ses conditions : la version coréenne ne devra pas ressembler à la sienne, et pas question de l’exporter en Europe ou aux US. Sauf qu’en 2008, la Chairman W revient à ses premières (mauvaises) habitudes et reprend sans complexe le look de la Classe S W221. Quand la copie flirte avec l’original ! La carrière de la Chairman s’arrête définitivement en laissant la place aux SUV. Mais cette histoire de double vie automobile reste inégalée !
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