Grand Prix d’Autriche 2002 : Quand la victoire échappe à Barrichello pour atterrir chez Schumacher – Le scandale des consignes d’équipe

Deux semaines après l’accrochage mouvementé entre les deux McLaren au Canada, Oscar Piastri monte encore en puissance dans la course au titre, prenant 22 points d’avance sur Lando Norris. Si McLaren n’a pas pour habitude de jouer la carte des consignes d’équipe, la situation rappelle un précédent brûlant : l’Autriche 2002, où Ferrari n’a pas hésité à imposer sa loi. À l’époque, la F2002 dominait tout et Schumacher avait déjà 4 victoires sur les 5 premières courses ! Face aux Williams-BMW, Ferrari restait l’équipe à battre dès leurs premiers tours de roue sur le Red Bull Ring.

Un début de week-end rêvé pour Barrichello

12 mai 2002 : Rubens Barrichello réalise un début parfait en dominant la pole position devant Ralf Schumacher et Michael Schumacher. Dès le feu vert, il s’élance en tête, taillant la route à travers les montagnes autrichiennes, tandis que Michael se hisse rapidement au deuxième rang. Les Ferrari mènent le bal avec une avance énorme, reléguant les Williams à plus de 15 secondes après seulement 15 tours ! Barrichello semblait enfin prêt à décrocher sa première victoire de la saison, après une série de courses outrageusement dominées par son coéquipier, à l’exception notable de la Malaisie remportée par Ralf Schumacher.

Du rêve au cauchemar total

Malgré deux interventions de la voiture de sécurité — un crash entre Heidfeld et Sato, puis le retrait d’Olivier Panis — rien ne freinait l’impressionnante domination Ferrari sur le Grand Prix d’Autriche. Leur stratégie à deux arrêts fut imparable face au pari de Montoya et Williams. Ferrari filait droit vers un doublé, ambiance parfaite dans le camp italien et euphorie chez les tifosi. Mais tout bascule à huit tours de la fin : la radio s’enflamme dans le baquet de Barrichello ! Les stratèges de la Scuderia ordonnent sans détour à Rubens de donner la victoire à Michael Schumacher, leader au championnat. Interloqué, Rubens tient bon et entame une résistance psychologique haletante, résistant pendant huit longs tours à une pression intense. Ferrari veut maximiser à tout prix les points pour leur pilote star, quitte à choquer la planète F1 par une consigne d’équipe qui fera date…

Ferrari conspuée et les consignes d’équipes interdites

À ce stade de la saison, Michael Schumacher affichait déjà 21 points d’avance sur Montoya, ce qui aurait pu suffire à la Scuderia. Mais pour l’équipe, chaque point comptait et la victoire devait revenir à « l’homme à abattre ». Malgré son envie de briller et les supplications de l’équipe au micro, Barrichello finit par céder à la pression… Il lève le pied, laissant Schumacher franchir la ligne d’arrivée en premier. La scène suscite la colère du public, qui conspue Ferrari sans retenue. Gêné, Michael invite Rubens à prendre sa place sur la première marche du podium, un moment gênant pour toute la F1.
Cette affaire conduit la FIA à interdire brutalement les consignes d’équipe. Du moins, jusqu’à ce que la polémique ressurgisse — souvenez-vous du légendaire « Fernando is faster than you » adressé à Felipe Massa chez Ferrari en 2010 ! Depuis, les consignes d’équipe font partie du folklore F1, mais leur impact continue de faire débat parmi fans et observateurs.

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