Formule 1

Ferrari F44 : le mythe de l’hypercar V12 manuelle d’Hamilton s’efface — a-t-il vraiment existé ?

Ferrari F44 : le mythe de l’hypercar V12 manuelle d’Hamilton s’efface — a-t-il vraiment existé ?

Depuis des mois, une idée faisait vibrer la sphère auto: Lewis Hamilton rêverait d’une hypercar baptisée F44, clin d’œil moderne à la F40, avec un V12 atmosphérique et une boîte manuelle. Son arrivée tonitruante chez Ferrari et quelques confidences de paddock rendaient le scénario crédible. Mais des voix proches de Maranello changent la donne: le programme aurait été rangé au placard… voire n’aurait jamais été plus qu’un fantasme. Un coup dur dans une saison déjà électrique.

La supposée Ferrari F44 voulue par Lewis Hamilton aurait été abandonnée. Retour sur un projet fantasmé qui révèle les tensions d’une saison compliquée. (En photo, la Ferrari F80). © DR
F44 fantasmée par Lewis Hamilton: le rêve d’une hypercar V12 manuelle se serait éteint. Un mirage révélateur d’une saison sous tension. (Photo: Ferrari F80 ici) © DR

Quand Hamilton a laissé entendre en début d’année qu’il aimerait “concevoir une F44”, l’imaginaire collectif s’est emballé. L’équation donnait des frissons: base inspirée de la F40, gros V12 qui chante haut et fort, et levier de vitesses à l’ancienne. Soit l’exact opposé des hypercars actuelles, hybrides, downsizées et robotisées. À Maranello, un cliché du Britannique posé devant une F40 a renforcé l’idée qu’un échange avait eu lieu, même sans validation officielle de la marque. De quoi faire grimper l’attente.

Problème: Ferrari n’a jamais laissé filtrer le moindre signe. D’où l’ambiguïté initiale: la F44 relevait-elle d’un souhait personnel d’Hamilton, ensuite pris pour un projet en gestation? Les confidences récentes de Giorgio Terruzzi, très au fait des couloirs de Maranello, relancent le débat en éclairant… l’absence de dossier. Tout aurait surtout tenu à un récit amplifié.

Plus une idée qu’un programme concret

Pour son premier jour comme pilote officiel de la Scuderia Ferrari en janvier 2025, Lewis Hamilton a posé devant une Ferrari F40 à Maranello. De quoi créer des fantasmes pour le pilote comme pour les passionnés ? © Ferrari
Janvier 2025, première journée officielle en rouge: Hamilton pose devant une F40 à Maranello. Une photo devenue totem, et point de départ de nombreux fantasmes, pour lui comme pour les tifosi du monde auto. © Ferrari

Terruzzi assure toutefois qu’une promesse informelle aurait été faite au Britannique avant que l’initiative ne s’éteigne en interne. Plusieurs voix à Maranello diraient désormais que le sujet n’est plus à l’ordre du jour, ce qui aurait mis Hamilton hors de lui. Le journaliste évoque même une vraie colère du septuple champion, persuadé d’avoir reçu des garanties. Rien d’officiel, mais suffisamment d’éléments pour donner une nouvelle épaisseur à la rumeur au paddock et au-delà, médiatique aussi.

Des voix italiennes respectées, comme Pino Allievi, rappellent un point clé: à Maranello, les modèles “anniversaire” suivent une logique historique stricte. F40 pour les quarante ans, F50 pour les cinquante, Enzo pour honorer le fondateur. Dans ce cadre, imaginer une F44 — “44” comme le numéro fétiche d’Hamilton — tenait davantage du symbole communicationnel que d’un vrai processus industriel. Une hypercar numérotée pour saluer la star fraîchement arrivée? L’idée séduit, mais ne colle ni au calendrier produit ni à la culture maison. Même pensée, elle n’avait guère de chances d’aboutir. C’est une politesse narrative, pas une feuille de route concrète.

Un miroir des tensions Ferrari–Hamilton

Autre angle, le sportif: la première saison d’Hamilton chez Ferrari n’a rien d’un long fleuve tranquille. Entre sorties en qualif, résultats en berne et frustration affichée, le timing n’était pas idéal pour célébrer un “nouveau cycle” avec un projet vitrine comme la F44. Un tel symbole aurait semblé décalé par rapport au quotidien de la Scuderia. On comprend dès lors l’absence d’enthousiasme interne: priorité au retour de performance avant le storytelling, surtout quand la recrue star traverse une phase délicate et médiatiquement risquée aussi.

Alors, que voulait vraiment Hamilton? Une série ultra-limitée façon SP3 personnalisée paraît crédible. Une “F44” numérotée, beaucoup moins. Cette affaire dit surtout la zone grise entre storytelling, attentes d’un champion planétaire et réalités d’une marque obsédée par le contrôle de son image et de son industrie. De quoi nourrir les rêves… et, parfois, fabriquer des espoirs qui ne se concrétisent pas, pour autant. Toujours pas.

En miroir de ce rêve contrarié, vivez le vôtre: une Ferrari 458 Italia en LOA, avec garanties et budget maîtrisé. Comparez et simulez en quelques clics sur Joinsteer.

Partager :
Abonnez-vous à notre newsletter

Recevez nos conseils d'expert pour choisir votre prochaine voiture !

De l'achat, à la revente, au financement, en passant par les derniers projets de loi automobile, Voiture Malin est la référence de l'info automobile

Thank you! Your submission has been received!
Oops! Something went wrong while submitting the form.
Mobile
Webflow IconBadge Text