Dix ans après l’explosion du scandale Dieselgate et ses milliards de pertes pour Volkswagen, cette affaire semble loin d’être enterrée. Aujourd’hui, ce sont deux marques françaises du groupe Stellantis – Peugeot et Citroën – qui se retrouvent dans la ligne de mire pour avoir, selon la justice, vendu des véhicules qui ne respectaient pas vraiment les normes européennes sur les émissions polluantes.
Pas encore de verdict définitif, mais le dossier s’épaissit. Après leur mise en examen en 2021 pour la commercialisation de véhicules diesel Euro 5 en France entre 2009 et 2015, Peugeot et Citroën font à nouveau l’objet d’un second procès demandé par le parquet de Paris. Les suspicions : la vente délibérée de voitures qui ne seraient pas aux normes pollution. D’après la justice, les deux marques auraient écoulé des véhicules calibrés pour passer les tests d’homologation, tout en restant largement polluants en utilisation réelle. Un dirigeant du groupe avait tenté à l’époque de rassurer, arguant que la stratégie pollution reposait sur le respect des règles et l’observation des usages réels, tout en critiquant une réglementation Euro 5 trop « floue ».
Concrètement, près de deux millions de véhicules répondant à la norme Euro 5 auraient été vendus par ces constructeurs entre 2009 et 2015, générant un chiffre d’affaires impressionnant de 33,9 milliards d’euros. Ce qui est reproché à Citroën et Peugeot ? Avoir conçu des voitures « spécialement calibrées » pour que, lors des tests d’homologation uniquement, elles respectent la limite d’émissions d’oxydes d’azote. En clair, elles étaient optimisées pour faire bonne figure pendant les contrôles mais pas vraiment pour préserver la qualité de l’air dans la vie de tous les jours.
Selon le parquet, les véhicules incriminés, une fois en usage normal, voyaient leurs dispositifs anti-pollution fonctionner beaucoup moins efficacement, entraînant des émissions d’oxydes d’azote nettement au-dessus des normes autorisées. La justice va plus loin en expliquant que cet état de fait aurait mis en danger la santé publique, favorisant l'apparition de maladies respiratoires chez les utilisateurs et la population. Les avocats des parties civiles, eux, voient dans ce nouveau procès une étape clé pour exiger des comptes, réparation à la clé : « Les constructeurs ont mis en danger la santé de tous, ils devront répondre devant un tribunal et indemniser, c’est une question de principe. »
Journaliste automobile depuis de nombreuses années, passionné de sports mécaniques et toujours à l’affût des enjeux autour de la mobilité et de l'environnement.
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