Canada 1995 : Le jour où Jean Alesi a enfin brisé la malédiction en F1

Prêts pour un saut dans le passé ? À l’occasion du Grand Prix du Canada, replongeons dans le moment où l’incroyable s’est produit pour le pilote français le plus attachant de son époque : Jean Alesi. Fermez les yeux (ou pas), imaginez : une Ferrari rouge, un circuit mythique, une ambiance survoltée… et à la clé, la toute première victoire de Jean Alesi en Formule 1, le tout sous les couleurs de la Scuderia Ferrari durant sa dernière saison avec la prestigieuse équipe italienne. C’était sur le circuit Gilles Villeneuve, une journée comme aucune autre pour un pilote qui fêtait alors ses 31 ans.

Une course dominée par Schumacher

Dès le départ, Michael Schumacher claque un envol parfait et met rapidement tout le monde d’accord : l’Allemand file, laissant Damon Hill et le reste du peloton dans son rétroviseur. Mais Alesi ne l’entend pas de cette oreille. Il déboîte Gerhard Berger puis profite d'une faute de David Coulthard pour s’installer sur le podium dès les premiers tours. Résultat : 3^e ! Maliké par la Benetton de Schumacher, Alesi tente tout, mais le chrono tourne et l’écart se creuse jusqu’à plus de 15 secondes. L’Avignonnais n’abandonne pas et revient petit à petit dans le match. Le premier obstacle ? La Williams de Damon Hill, que Jean dépasse avec brio à la fameuse épingle du 17^e tour. Après les arrêts au stand, rien ne change devant… Schumacher mène, Alesi est en embuscade.

La malchance de Schumacher va sourire à Alesi

En deuxième position, Alesi réalise la course sérieuse qu’on attendait de lui, mais la victoire semble encore loin tant Schumacher parait intouchable. Le champion du monde 1994 assomme la concurrence, creuse l’écart à plus de 30 secondes et enchaine les victoires – l’Espagne, Monaco, il ne laisse que les miettes. Mais alors que Damon Hill doit abandonner sur soucis mécaniques au 50^e tour, c’est au tour de Schumacher de connaître la tuile : bloqué en 3^e vitesse suite à un problème technique, il rentre au stand, change de volant, mais ressort seulement 7^e. Et soudain – surprise ! – Alesi prend la tête à 10 tours de l’arrivée. Le public commence à y croire…

Une panne d'essence dans le tour d'honneur

Pendant de très longs tours, Alesi semblait condamné au rôle d’outsider. Mais quand la mécanique trahit Schumacher, tout bascule : Jean Alesi se retrouve leader, ce qui n’avait jamais été aussi concret auparavant. Il sent la victoire approcher, l’émotion monte ! Il garde un œil stressé sur sa jauge d’essence tandis que le circuit s’enflamme. Au fil des kilomètres, il consolide son avance face à Rubens Barrichello et les Jordan de l’époque. Les supporters, eux, envahissent la piste avant même le drapeau à damier. À l’arrivée, Alesi explose de bonheur ! Mais dans son tour d’honneur, coup du sort : il tombe en panne d’essence. Michael Schumacher lui-même vient à son secours en le ramenant auprès de la foule sur sa Benetton, dans une image restée iconique. Aujourd’hui encore, cette victoire continue d’inspirer passionnés et tifosi, tant le souvenir de ce pilote et de sa carrière généreuse reste dans toutes les mémoires.

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