Longtemps montré comme un symbole d’innovation visuelle, l’écran tactile rotatif de BYD s’efface peu à peu. Pensée pour simplifier l’usage et fluidifier l’intégration d’apps tierces, cette évolution s’inscrit dans une stratégie plus pragmatique: viser une compatibilité universelle avec Apple CarPlay et Android Auto, tout en préparant l’essor de la conduite autonome et une expérience embarquée plus stable et rapide.
Au lancement européen, BYD avait frappé fort avec un parti pris bluffant: des écrans capables de pivoter de 90 degrés, basculant à la volée du paysage au portrait. Présente sur toute la gamme, du SUV Atto 2 jusqu’à la citadine Dolphin Surf affichée à moins de 19 000 euros, cette idée offrait une double ergonomie pensée pour tous les usages. En mode portrait, l’écran rendait la navigation plus lisible en conduite; en mode paysage, conducteur comme passager accédaient plus aisément à l’intégralité de l’interface multimédia lors des pauses ou des réglages. Sur le papier, c’était malin.
Problème: pour les apps mobiles les plus utilisées aujourd’hui, notamment Apple CarPlay et Android Auto, le mieux reste un écran fixe. La rotation complique l’adaptation logicielle, crée des incohérences d’affichage et peut gripper la fluidité, au détriment d’une expérience simple, stable et vraiment plug-and-play, sans latence ni mauvaises surprises.
En interne, le constat est clair: malgré l’attachement d’une petite minorité à cet effet “wahou”, l’usage réel reste très faible. La priorité passe donc à une plateforme universelle où CarPlay et Android Auto fonctionnent sans restriction ni ralentissement, avec une interface cohérente dans toutes les situations. Objectif assumé: offrir la meilleure expérience possible pour les applis, sans friction ni bidouille, et mettre fin aux compromis liés à la rotation. Bref, privilégier l’efficacité et la constance plutôt que le gadget qui impressionne mais ne sert presque jamais. Un choix assumé et franchement attendu.
Le nouveau BYD Atto 2, fraîchement décliné en version Comfort avec 430 km d’autonomie et une charge portée à 150 kW, devient le premier modèle à dire adieu à l’écran rotatif au profit d’une dalle de 12,4 pouces figée en mode paysage, pensée pour la stabilité et la compatibilité, sans compromis.
Cette orientation s’inscrit dans une ambition plus large: accélérer la connectivité et la conduite autonome avec des interfaces stables, standardisées et faciles à maintenir. Des standards partagés avec Apple et Google favorisent les mises à jour, la sécurité et un écosystème d’apps riche. Le message est limpide: privilégier l’usage réel plutôt que l’effet vitrine. À court terme, ce repositionnement devrait s’étendre à l’ensemble de la gamme BYD, pour une expérience plus fluide, plus cohérente et prête pour les prochaines étapes de l’automobile logicielle, plus sûre aussi.
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