
Une Audi RS3 millésime 2023, confisquée par la justice et affichant, a priori, seulement 18 582 km, est proposée aux enchères par l’État sur la plateforme officielle Ventes du Domaine, avec une mise à prix fixée à 35 000 €. Tentant pour une compacte de 400 ch ? Pas forcément, au vu des conditions imposées… et des frais associés.
Toute l’année, le site officiel des enchères de l’État permet de devenir propriétaire de biens très variés. De la smartwatch au… château, Ventes du Domaine centralise ces ventes, ouvertes à tous. On y enchérit en ligne et, parfois, on décroche une belle opportunité. Mais comme souvent aux enchères, il faut rester lucide et patient.

Côté automobile, l’offre ne manque pas. Comme pour la majorité des lots gérés par l’Agrasc, les véhicules mis en ligne sont issus de procédures de saisie judiciaire. Cela peut faire suite à des affaires de trafic, de blanchiment ou à des fraudes fiscales, par exemple. Bref, des autos récupérées par l’État, revendues telles quelles, sans historique détaillé préalable.
Dans le cas de cette Audi RS3 de 2023 qui nous intéresse (première mise en circulation en août), impossible de savoir à qui elle a été confisquée ni pour quelle raison. En revanche, on connaît le cadre de la vente: les enchères démarrent à 35 000 €, un montant d’appel qui peut paraître alléchant. Elles sont annoncées sur Ventes du Domaine et se boucleront en ligne, à heure fixe. Sur le papier, le ticket d’entrée fait saliver pour une RS3 récente. Dans les faits, il faut lire entre les lignes avant de s’emballer et mesurer le risque.

Sur le papier, la fiche technique coche des cases qui font rêver: 5 cylindres 2.5 TFSI, 400 ch, S‑Tronic et tempérament d’enfer. Sauf que le dossier est quasi vide. Le site mentionne bien 18 582 km au compteur, mais ce kilométrage est indiqué comme non garanti, tout comme l’état de fonctionnement, qualifié de non connu. Traduction: aucune certitude sur l’entretien, l’usage réel ni les éventuels pépins mécaniques. Et quand on parle d’une RS3, le moindre souci peut vite coûter très cher. Ajoute à ça qu’il s’agit d’un véhicule saisi, possiblement malmené, et tu comprends que la prudence s’impose. Sans historique vérifiable, on joue clairement la loterie. Un contrôle OBD, un œil sur compressions et trains roulants seraient idéals, mais ces vérifications restent inaccessibles avant enchère.

Autre point clé: au-delà du prix au marteau, l’acheteur doit ajouter 11 % de frais de vente. Et il faudra récupérer la voiture très vite, sous peine de frais de garde facturés par le fouriériste dès le lendemain. Le retrait s’effectue à Bondoufle (91) et l’enlèvement se fait sur plateau, pas par la route. En clair, même si la mise à prix fait briller les yeux, l’équation globale ressemble à un pari. À prendre si tu acceptes l’incertitude… et que tu as prévu une marge pour l’imprévu: transport, réparation, carte grise et pneus éventuels.
À défaut de miser sur cette enchère, cap sur un rêve Audi plus serein: de la RS3 à l’iconique R8, optez pour une LOA/LLD avec garanties, voire un achat à distance, via Joinsteer.

De l'achat, à la revente, au financement, en passant par les derniers projets de loi automobile, Voiture Malin est la référence de l'info automobile
